« La première d’une longue série »
Serge Castel de la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM)
L’hostellerie est fermée depuis . Pourquoi le traitement du dossier a-t-il été aussi long ?
Parce qu’on est dans les Alpes-Maritimes, une terre très convoitée. Que l’occupation du domaine public maritime est conséquente. Que des influences ont pu s’exercer.
Et aujourd’hui, c’est différent ?
Cette démolition marque le lancement d’une série de régularisations de dossiers par le nouveau préfet (NDLR : GeorgesFrançois Leclerc). La volonté de l’État est de faire appliquer la loi. Trop souvent, on pense qu’on devient propriétaires des lieux en s’y installant. Or, les arrêtés d’occupation du domaine maritime sont précaires et révocables. Je peux vous dire que notre action va monter en puissance. L’Hostellerie du masque de fer n’est que le début.
Justement, qu’est ce qui est prévu ?
Le juin, nous allons démolir un petit massif bétonné de la plage de la Garoupe à Antibes. Le juin, nous avons les quatre dossiers de plages de VallaurisGolfe-Juan qui passent au tribunal. Selon le jugement, nous prendrons nos dispositions et engagerons la démolition à l’automne.
Sur ces quatre plages, trois ont refusé la démolition et une l’a acceptée.
Oui, du coup, si le tribunal nous donne raison, les plages seront démolies. Les trois concessionnaires qui ont refusé la démolition seront interdits de concession dans le département pendant dix ans. La quatrième pourra postuler à une reprise.
Reconnaissez que cela peut-être vécu comme un électrochoc sur le département ? Sans doute. Mais qu’on ne nous dise pas que nous n’avons pas prévenu : nous allons traiter en priorité les dossiers sur lesquels il y a des jugements. On n’arrive pas comme ça sur les sites sans que personne ne soit au courant !
Concernant ces jugements, vous devez attendre qu’ils soient purgés de tout recours…
Pas obligatoirement. Il se peut qu’à certains moments le préfet prenne le risque d’aller à la démolition dès que le jugement aura été prononcé.
Avez-vous une visibilité sur le nombre de dossiers que vous allez traiter ?
Nous commençons et il y a énormément de travail ! Je peux seulement vous dire que, d’ici la fin de l’année, une vingtaine de dossiers aura été traitée.