Nice-Matin (Cannes)

EQUITATION Tous les espoirs sont permis Questions à

Deux Français dans le top 5 d’une première journée de compétitio­n qui n’a pas déçu. Tous les esprits sont maintenant tournés vers le Grand Prix du Prince de Monaco ce soir à 20h30 Luc Musette, chef de piste

- LEANDRA IACONO L.I

Le a première journée de l’Internatio­nal Jumping de Monaco a tenu toutes ses promesses, et aiguisé en prime notre appétit avant l’épreuve phare du weekend : la finale du Grand Prix du Prince de Monaco (ce soir, 20h30). En ouverture de la Pro-Am Cup, événement amical et festif parrainé par Charlotte Casiraghi, avait en effet lieu la première manche de la Global Champions League, la compétitio­n par équipes imaginée par Jan Tops pour dynamiser le circuit. Dans une ambiance festive et sous les yeux d’un Bill Gates venu soutenir sa fille Jennifer, deux cavaliers par team se sont frottés au difficile parcours concocté par Luc Musette. Ce sont les SaintTrope­z Pirates, menés par l’impeccable Français Simon Delestre, auteur comme son coéquipier Jérôme Guéry, d’un parcours sans faute, qui font la course en tête avant la deuxième et dernière manche cet après-midi. Les 17 meilleurs cavaliers se sont ensuite départagés individuel­lement lors d’une finale chronométr­ique, remportée de belle manière par le Belge Gregory Wathelet, juste devant Delestre (2e). Kevin Staut est lui venu prendre la 4e place. De solides résultats pour des Tricolores qui se sont rassurés sur leurs chances de bien figurer ce soir lors de l’épreuve la mieux dotée du week-end (300 000 euros). Il faudra pour cela faire partie des 25 meilleurs cavaliers à l’issue de la Global Champions League. Il va encore falloir cravacher. Luc Musette est le chef de piste du Grand Prix de Monaco depuis  ans. Véritable chef d’orchestre, il est celui qui conçoit et imagine les parcours. Le Belge, « né dans une famille de cavaliers », raconte ce rôle si important.

Luc, parlez-nous de cette piste monégasque…

C’est une piste plus petite que la moyenne ( m) dans un cadre vraiment exceptionn­el au pied du Palais Princier. C’est un challenge encore plus important pour moi. Il faut réfléchir un peu plus longtemps que d’habitude (rires). Il faut essayer d’espacer les obstacles, donner l’impression que la piste est plus longue qu’elle ne l’est vraiment.

Vous devez trouver le juste équilibre entre spectacle et sécurité des chevaux...

Exactement. La responsabi­lité est énorme. Ce n’est pas comme au ski par exemple où les ouvreurs peuvent demander à changer le parcours. En équitation, il est quasiment définitif, donc il faut faire très attention. Il faut rester dans la décence. Nous ne sommes pas là pour piéger les cavaliers. Une chute peut avoir d’énormes conséquenc­es. La sécurité est notre première priorité.

Comment décidez-vous du parcours ?

Avec l’expérience, je le fais plus naturellem­ent. Ça peut prendre  minutes comme une semaine. On part d’une feuille blanche. Il y a énormément de données à prendre en compte : la qualité du plateau, l’heure des compétitio­ns, les conditions météo… On s’affaire surtout à proposer un circuit ouvert à tous les types de chevaux, qu’ils soient grands et puissants ou petits et agiles. C’est une remise en question perpétuell­e. Parfois, on se trompe. Il faut savoir l’accepter.

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Jessica, la fille de la rock-star Bruce Springstee­n, était elle aussi de la partie. (Photos Jean-François Ottonello)
 ??  ?? Bill Gates, spectateur attentif aux côtés de sa femme Melinda et sa fille Jennifer.
Bill Gates, spectateur attentif aux côtés de sa femme Melinda et sa fille Jennifer.

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