Le colonel Dies nouveau chef des sapeurs-pompiers
Lors de la Journée nationale des sapeurs-pompiers, René Dies a pris le commandement, hier matin, des 4700 personnes du Service départemental d’incendie et de secours
Alors que le film de Pierre Jolivet Les Hommes du feu sort à la fin du mois, les Alpes-Maritimes ont déjà leur tête d’affiche : le colonel René Dies, 57 ans. L’officier tenait le premier rôle, hier, lors de la Journée nationale des sapeurs-pompiers. Choisi à la fois par le préfet Georges-François Leclerc et le président de l’assemblée départementale Eric Ciotti, il a pris offici ellement, hier matin, le commandement du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS). Celui qui fut le numéro 2 du SDIS du Var puis le patron dans la Loire, revient dans le sud à la tête de 4700 hommes et femmes (professionnels et volontaires) qui, 24 h sur 24, sont au service de la population. Pendant deux ans, le colonel Alain Jardinet a assuré l’intérim après le départ de Patrick Bauthéac. Il a pu remettre le glorieux étendard à Eric Ciotti en lui murmurant : « Mission accomplie ».
Un département soumis à tous les risques
C’est peu dire au regard des événements tragiques auxquels Alain Jardinet et ses hommes ont dû faire face : les inondations d’octobre 2015 (20 morts), l’attentat du 14-Juillet (86 morts, 450 blessés). À chaque fois, les sapeurs-pompiers azuréens ont fait preuve «d’un courage et d’un professionnalisme exemplaire», n’a pas manqué de rappeler Eric Ciotti. Le préfet Leclerc a parlé pour sa part de «SDIS d’élite qui n’a jamais failli dans l’un des départements les plus beaux mais aussi l’un des plus tragiques. » René Dies succède donc à Alain Jardinet «avec fierté, enthousiasme et humilité». Ce spécialiste des feux de forêts se présente comme «un homme de dialogue». Sa feuille de route est a priori limpide : «Préserver ce qui fonctionne et améliorer ensemble ce qui va moins bien ». Il visite actuellement chacun des 76 centres du corps départemental et fera ensuite des propositions d’évolution. Le défi est de taille: améliorer les secours avec un budget contraint. «À nous de veiller à l’efficience de chaque euro d’argent public dépensé» , a rappelé Eric Ciotti: « Le secours de nos concitoyens a un coût mais n’a pas de prix.» Rappelant au passage qu’il défendra toujours l’épineuse question de la réduction du temps de travail des sapeurs-pompiers. Le Département ne lésine pas sur les moyens quand il s’agit d’aider le SDIS à faire face : feu de forêt, submersion, avalanche, glissement de terrain, équipements industriels dangereux, terrorisme. «Le département des Alpes-Maritimes conjugue tous les risques», a insisté Eric Ciotti. Les sapeurs-pompiers du département ont réalisé l’an passé 116 000 interventions. Soit une toutes les 4,30 minutes. Cela mérite bien une journée nationale de reconnaissance.