«J’offre aux Antibois une ménagerie à ciel ouvert »
Les animaux de Davide Rivalta ont investi la vieille-ville à travers onze lieux. Après Bologne, Modène et Bangkok, l’artiste italien et son «Animare» débarquent pour l’été
Deux jours d’installation entre 5 heures du matin et midi, avec des grues et des engins de levage, auront été nécessaires pour transposer l’univers de Davide Rivalta dans la vieilleville. Ses sculptures animales réalisées en aluminium, bronze et fibre de verre trônent désormais dans onze lieux différents : un aigle à l’héliport de la Gravette, un rhinocéros noir sur la plage, un petit ours place Révely, un guépard sur le cours Massena ... Des lieux surprenants choisis par l’artiste italien présent en fin de semaine à Antibes (1). L’exposition à ciel ouvert Animare débarque dans la cité des Remparts après Bologne, Modène et Bangkok. Elle restera en place jusqu’au 17 septembre.
Quelle est votre démarche ?
D’abord je suis un artiste italien. Bernard Bonnaz, qui organise des événements culturels, m’a rencontré chez mon fondeur qui travaillait à l’époque sur une sculpture de Sosno. Il a eu envie d’exposer mes oeuvres en France ; tout est parti de là. Je travaille beaucoup sur les animaux. C’est une manière, pour moi, de défendre la cause animale et de faire rencontrer à travers l’art les hommes et les êtres vivants avec lesquels ils partagent la planète. Voilà, ma démarche. Je suis avant tout professeur à l’académie de Bologne. J’ai voulu offrir aux gens une ménagerie à ciel ouvert. J’ai eu la chance d’être suivi par les services culturels de la Ville. Je livre maintenant mes animaux aux Antibois, et à tous ceux qui les rencontreront. On a cherché les bons endroits pour organiser cette rencontre. On a pensé mettre un rhino sur la plage et un aigle à l’hélistation, afin de surprendre le public. Nous espérons gagner notre pari qui est d’investir les places et les paysages.
Est-ce que les vieux murs d’Antibes vous ont séduit ?
Évidemment, c’est une énergie supplémentaire pour un artiste de bénéficier de ce magnifique décor naturel. C’est stimulant, en fait… D’autant qu’il y a aussi, chez vous, une histoire artistique. La ville est magnifique et se prête vraiment à ces installations. Nous sommes venus pour la première fois en février alors que la vieilleville était en plein travaux. Nous avons été surpris de retrouver le boulevard d’Aguillon ainsi quatre mois plus tard ! Pouvoir y exposer, c’est magique. C’est presque aussi important pour moi que les lions qui trônent en ce moment à la Galerie nationale de Rome. J’ai voulu sortir les animaux du zoo pour les placer en liberté dans la ville. Mais ce ne sont que des sculptures… [Il éclate de rire]
Au Centre culturel des Arcades, on pourra admirer vos toiles et vos dessins. Êtes-vous également satisfait de cette partie de l’exposition ?
Cela me touche de voir ces toiles mises en valeur. Sincèrement ! 1. Les lieux choisis pour accueillir les sculptures de Davide Rivalta : Jardin Lombard : un âne ; Courtine J. Gismondi : six loups ; boulevard d’Aguillon : loup en alu ; avenue de Verdun : six buffles ; Quai du port Vauban : un cheval ; Porte de l’Orme : un guépard, place du Barri : un grand ours ; Cours Massena : un guépard ; place Revely : un petit ours ; plage de La Gravette : un rhinocéros noir ; Héliport : un aigle noir.