Nice-Matin (Cannes)

«J’offre aux Antibois une ménagerie à ciel ouvert »

Les animaux de Davide Rivalta ont investi la vieille-ville à travers onze lieux. Après Bologne, Modène et Bangkok, l’artiste italien et son «Animare» débarquent pour l’été

- PROPOS RECUEILLIS PAR ROBERT YVON ryvon@nicematin.fr

Deux jours d’installati­on entre 5 heures du matin et midi, avec des grues et des engins de levage, auront été nécessaire­s pour transposer l’univers de Davide Rivalta dans la vieillevil­le. Ses sculptures animales réalisées en aluminium, bronze et fibre de verre trônent désormais dans onze lieux différents : un aigle à l’héliport de la Gravette, un rhinocéros noir sur la plage, un petit ours place Révely, un guépard sur le cours Massena ... Des lieux surprenant­s choisis par l’artiste italien présent en fin de semaine à Antibes (1). L’exposition à ciel ouvert Animare débarque dans la cité des Remparts après Bologne, Modène et Bangkok. Elle restera en place jusqu’au 17 septembre.

Quelle est votre démarche ?

D’abord je suis un artiste italien. Bernard Bonnaz, qui organise des événements culturels, m’a rencontré chez mon fondeur qui travaillai­t à l’époque sur une sculpture de Sosno. Il a eu envie d’exposer mes oeuvres en France ; tout est parti de là. Je travaille beaucoup sur les animaux. C’est une manière, pour moi, de défendre la cause animale et de faire rencontrer à travers l’art les hommes et les êtres vivants avec lesquels ils partagent la planète. Voilà, ma démarche. Je suis avant tout professeur à l’académie de Bologne. J’ai voulu offrir aux gens une ménagerie à ciel ouvert. J’ai eu la chance d’être suivi par les services culturels de la Ville. Je livre maintenant mes animaux aux Antibois, et à tous ceux qui les rencontrer­ont. On a cherché les bons endroits pour organiser cette rencontre. On a pensé mettre un rhino sur la plage et un aigle à l’hélistatio­n, afin de surprendre le public. Nous espérons gagner notre pari qui est d’investir les places et les paysages.

Est-ce que les vieux murs d’Antibes vous ont séduit ?

Évidemment, c’est une énergie supplément­aire pour un artiste de bénéficier de ce magnifique décor naturel. C’est stimulant, en fait… D’autant qu’il y a aussi, chez vous, une histoire artistique. La ville est magnifique et se prête vraiment à ces installati­ons. Nous sommes venus pour la première fois en février alors que la vieillevil­le était en plein travaux. Nous avons été surpris de retrouver le boulevard d’Aguillon ainsi quatre mois plus tard ! Pouvoir y exposer, c’est magique. C’est presque aussi important pour moi que les lions qui trônent en ce moment à la Galerie nationale de Rome. J’ai voulu sortir les animaux du zoo pour les placer en liberté dans la ville. Mais ce ne sont que des sculptures… [Il éclate de rire]

Au Centre culturel des Arcades, on pourra admirer vos toiles et vos dessins. Êtes-vous également satisfait de cette partie de l’exposition ?

Cela me touche de voir ces toiles mises en valeur. Sincèremen­t ! 1. Les lieux choisis pour accueillir les sculptures de Davide Rivalta : Jardin Lombard : un âne ; Courtine J. Gismondi : six loups ; boulevard d’Aguillon : loup en alu ; avenue de Verdun : six buffles ; Quai du port Vauban : un cheval ; Porte de l’Orme : un guépard, place du Barri : un grand ours ; Cours Massena : un guépard ; place Revely : un petit ours ; plage de La Gravette : un rhinocéros noir ; Héliport : un aigle noir.

 ??  ?? Une bonne surprise pour les visiteurs de la plage de La Gravette : les baigneurs sont accueillis par un Rinocéros réalisé par l’artiste Davide Rivalta. (Photos Sébastien Botella)
Une bonne surprise pour les visiteurs de la plage de La Gravette : les baigneurs sont accueillis par un Rinocéros réalisé par l’artiste Davide Rivalta. (Photos Sébastien Botella)

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