«L’aboutissement du projet Green IT»
Olivier du Merle, responsable du centre informatique Air France
Olivier du Merle est depuis trois ans responsable du site de Valbonne.
Qu’inaugurez-vous aujourd’hui ?
La rénovation du datacenter et la création de la salle machine. Elles sont l’aboutissement du projet Green IT - qui a demandé M€ d’investissement. Le datacenter a été primé par le CRIP (Club des responsables d’infrastructures de production) et a été reconnu par l’UE qui nous a accordé le Code of Conduct of Datacenter Efficiency. À titre d’exemple, cet hiver, on a récupéré l’énergie des serveurs pour chauffer une partie des bâtiments, ce qui nous a permis de réduire de % la consommation de gaz.
Quelles améliorations avez-vous apporté ?
Le datacenter qui était à l’origine sur trois étages de m chacun mais avec la rationalisation et la miniaturisation, on n’en a aujourd’hui plus que m. On a rénové le système anti-incendie et revu l’urbanisme des câblages… Et on a créé une salle machine ergonomique et insonorisée où des collaborateurs travaillent H, jours sur pour superviser et réparer les dysfonctionnements.
Quelles données sont traitées ici ?
Le datacenter de Valbonne (il y en a également un à Toulouse et un autre à Amsterdam, ndlr) est spécialisé dans tout ce qui touche le commercial (ventes, revenue management, marketing), l’exploitation sol, l’expérience du passager, les applications ayant trait au cargo et une partie de l’engineering maintenance. Aucun vol ne décolle et aucun passager n’achète de billet sans que cela ne passe par ici. Il héberge applis dont « mission critical » : lorsqu’elles ne fonctionnent plus, elles peuvent mettre en difficulté l’entreprise.
Quel sera le prochain défi?
On a beaucoup parlé du big data. Air France est très en avance dans ce domaine. Ça a commencé avec le revenue management (l’optimisation de la recette) et désormais, on travaille sur la maintenance préventive – savoir à l’avance ce qu’il faut faire en maintenance pour nos avions – ou l’expérience passager : connaître au plus vite un incident survenu à un passager. On se donne moins de secondes pour avoir l’information dans nos systèmes.
D’autres projets ?
On a de la place pour accueillir d’autres machines dans le datacenter. Ici, on supervise et on héberge déjà les serveurs de Servair et Transavia. Hermès qui n’a rien à voir avec l’aérien a fait un appel d’offres et a retenu notre proposition. Il nous a confié la supervision de ses serveurs. Nous sommes en phase pilote.