De Monaco au Muy : les expos à ne pas rater
Sur une terre qui, par une « anomalie statistique » selon la jolie formule de Sacha Sosno, a vu éclore plus d’artistes qu’aucune autre, l’été est propice aux belles expositions collectives comme aux grandes rétrospectives monographiques. Musées et fondations mettent les bouchées doubles pour rassembler des oeuvres emblématiques, au mépris des coûts du transport et des assurances. Rien qu’à Nice, une Grande femme d’Alberto Giacometti (galerie Lympia), l’installation Raysse Beach (Mamac) ou les instantanés de William Klein en à Moscou (Théâtre de la Photographie). Depuis Monaco – pièces de la Cité interdite au Grimaldi Forum – jusqu’au Muy, où la Fondation Venet se concentre sur le minimalisme américain, les visiteurs n’ont que l’embarras du choix. À Saint-Paul-deVence, la Fondation Maeght mise sur la Figuration Narrative avec Eduardo Arroyo. Après une incursion au château-musée de Vence qui revient à Matisse avec notamment des esquisses pour la chapelle voisine du Rosaire, filer de nouveau à Nice pour s’initier au travail de sculpteur méconnu de Chagall. Retourner encore à Monaco pour la démesure de Philippe Pasqua au musée océanographique. Et conclure peutêtre par la confrontation très pacifique entre Bonnard et Vuillard au Cannet. On poussera jusqu’à Aix-en-Provence pour Sisley à l’Hôtel de Caumont ou Picasso, Braque, Kandinsky au musée Granet. Avec un crochet du côté d’Arles pour Van Gogh dans la collection Bührle ou Annie Leibovitz aux Rencontres. La saison estivale a toutes les chances de satisfaire un public familial comme les amateurs plus pointus. Difficile de ne pas y trouver son bonheur.