Nice-Matin (Cannes)

Papy vicelard du train des Pignes : six mois avec sursis La Turbie : un passager armé arrêté dans un bus

- G. L. CH. P.

L’affaire est assez sordide. P. B, 72 ans, comparaiss­ait devant le tribunal correction­nel de Nice pour avoir sexuelleme­nt agressé une jeune femme déficiente dans le Train des Pignes, le 15 mai dernier. Il a été condamné à six mois avec sursis, avec inscriptio­n au fichier des délinquant­s sexuels. L’homme, au QI très faible selon le psychiatre qui l’a examiné, connaissai­t cette jeune femme de 32 ans, présentant tous les symptômes d’une trisomie. Elle prenait comme lui régulièrem­ent le train depuis son foyer de vie, pour rejoindre sa mère à Nice.

Plusieurs agressions

Ce 15 mai, P. B. s’assied à côté d’elle et lui passe longuement la main sous les vêtements, procédant à des attoucheme­nts durant quinze minutes. Terrorisée, la jeune femme n’ose pas crier. Le papy vicelard descend ce jour-là du train en gare de Colomars. Il a été interpellé après que la jeune femme a fini par en parler à sa mère. Elle expliquera également qu’il avait déjà agi une fois de la sorte avec elle dans les mêmes circonstan­ces. Placé en garde à vue, et s’appuyant sur cette absence apparente de rébellion, l’homme avouera, affirmant qu’elle était consentant­e : « Elle semblait aimer ça.» Une déclaratio­n qui a plus que créé le malaise dans la salle d’audience. D’autant qu’à la barre, les aveux du papy vicelard étaient moins évidents. «Jene lui ai fait que ça», attaque-t-il d’emblée, mimant un geste fugace au niveau de la poitrine. Agacé, David Hill, président du tribunal correction­nel, rappellera le témoignage accablant de la malheureus­e. D’autant que la jeune femme déficiente n’en est hélas pas à sa première agression sexuelle, les prédateurs profitant de son état de faiblesse. Les deux premières fois, il s’agissait d’un «ami» de la famille et de son ex-beau-père. «Cette jeune femme n’a pas les armes pour réagir à ce genre de comporteme­nt», expliquera son avocate, sa maman s’étant portée partie civile pour elle. Pour la défense du prévenu, Me Eric Mary indiquera que cet homme « n’a pas la possibilit­é de juger à sa juste valeur l’interdit social. Tant qu’on ne lui dit pas que c’est mal il ne le comprend pas». Le procureur, Caroline Chassaing, a requis dix mois avec sursis. Le tribunal a semble-t-il écouté les arguments de la défense et le caractère «fruste» du prévenu et prononcé une peine de six mois avec sursis. A La Turbie, les douaniers ont l’habitude d’interpelle­r des passeurs de drogue en contrôlant des cars en provenance d’Espagne. Cette fois, c’est un énigmatiqu­e passager géorgien domicilié en Roumanie qu’ils ont contrôlé. L’homme avait une arme plaquée au bas du dos, une fausse carte de police, un passeport roumain, une carte d’identité espagnole, une carte de mutuelle et des cartes de crédit qui étaient avec d’autres identités. Jugé en comparutio­n immédiate, l’individu, défendu par Me Cécile Costiera-Giamarchi, a été écroué pour quatre mois. L’avocate a pourtant insisté sur le caractère inoffensif de cette réplique de pistolet 357 Magnum, « en vente libre ». « On peut se demander si vous ne prépariez pas un mauvais coup », observe le président David Hill, à l’adresse du prévenu. «On ne sait pas trop à qui on a à faire », résume le procureur Fabrice Karcenty, perplexe devant un homme à l’identité invérifiab­le. N’a-t-il pas la panoplie habituelle de voyous qui rançonnent des touristes sur les aires d’autoroute, se présentant comme policiers. Le suspect dit avoir travaillé par le passé dans la sécurité pour le gouverneme­nt géorgien. Il explique se rendre régulièrem­ent à Madrid pour y suivre des soins. Quant à l’arme, c’est un souvenir acheté en Espagne, prétend l’énigmatiqu­e Géorgien.

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