Écoles: écrasante majorité pour le mercredi libéré!
104 des 121 communes azuréennes ayant des écoles ont fait le choix de basculer, dès septembre, à la semaine des quatre jours. Une décision qui a été entérinée hier par l’Education nationale
En septembre 2017, Nice et ses écoles basculeront à la semaine des quatre jours. C’est décidé, acté, entériné ! Par le Comité départemental de l’Éducation nationale (CDEN) qui s’est réuni, hier matin, à l’inspection académique, sur le site du rectorat de Nice. Avec à l’ordre du jour, un seul sujet : la sortie de la réforme des rythmes pour les communes prêtes et volontaires dès la rentrée prochaine. À Nice, le retour du mercredi libéré ne constitue pas une grande surprise, le maire, Christian Estrosi, s’étant clairement positionné, depuis des mois, pour l’abandon de cette réforme de l’ancien quinquennat. Un choix confirmé dernièrement, par les conseils d’école à 98% des suffrages. La vraie surprise, c’est que ce raz-de-marée à Nice pour le mercredi sans cartable a fait tache d’huile dans le reste du département.
Près de neuf communes sur dix !
Sur les 121 communes des A.-M ayant des écoles, 104 ont opté pour la sortie de cette réforme contestée. Soit près de neuf communes sur dix (86 %), quand l’inspection académique tablait sur une petite majorité. Et les dix-sept autres communes ? « N’ayant déposé aucun dossier, elles conservent leur organisation du temps scolaire actuelle, pointe Michel-Jean Floc’h, inspecteur d’académie des A.-M. Celle qui s’inscrit dans la réforme des rythmes.» (lire ci-contre). Du littoral au haut pays, une majorité écrasante des communes renouent donc avec l’ancien régime des quatre jours de classe. « C’est le résultat de cette grande consultation menée avec célérité par les services de l’inspection académique, grâce à l’implication de la communauté scolaire, des collectivités, se félicite Michel-Jean Floc’h. Notamment celles ayant la charge des transports scolaires. »
« Plus nombreuses à la rentrée »
Ce changement de rythme implique de nouveaux horaires de classe (8 h 30-11 h 30, 13 h 3016 h 30) et une réorganisation des transports scolaires qui est déjà prête. C’est tout cela qui a été examiné, voté et adopté : à 15 voix pour, contre 4 non et 2 abstentions, provenant de la fédération des parents d’élèves FCPE. À l’inverse, le SNUipp, syndicat enseignant a voté pour la sortie de la réforme des rythmes. «Mal ficelée, elle générait du stress et de la fatigue chez les élèves et les enseignants, dénonce Gilles Jean. Le retour des quatre jours de classe va donner une bouffée d’oxygène aux écoles, contribuer à un meilleur climat scolaire. Plus apaisé. » Pour lui, pas un hasard si 104 communes des A.-M ont fait ce choix-là. « En septembre 2018, elles seront bien plus nombreuses encore, prédit-il. Hormis, celles comme Mouans-Sartoux ou Valbonne pour qui rester dans la réforme est d’abord une posture politique, les autres n’étaient pas prêtes, dans leur organisation, à sauter le pas. Du moins à cette rentrée… »