Régionalisme, quand tu nous tiens
Avis aux passionnés de culture locale ! La maison Boisgirard organise une vente de collections régionales le 21 juillet à Nice. En tout, une centaine de lots sont mis en vente. « Une collection aussi vaste, c’est vraiment rare sur le marché », souligne Pierre-Dominique Antonini, commissaire-priseur chez Boisgirard. Pour quelques centaines d’euros, collectionneurs avertis et amoureux de la Côte d’Azur pourront acquérir des toiles, dessins, estampes représentant les paysages d’autrefois de Cannes à Monaco. Autant d’instantanés d’une époque révolue où personnages en costumes traditionnels s’affichent sur des vues du littoral ou de l’arrièrepays. Des oeuvres aux couleurs vives, vibrantes, réalisées par des artistes peignant sur le motif, et qui cherchaient à capturer toute la magie de la lumière azuréenne. « Une partie de ce fond provient de la collection d’André Bottin, propriétaire de la Librairie niçoise aujourd’hui disparue, et qui était une référence dans le régionalisme », confie Pierre-Dominique Antonini. Plusieurs des peintres présentés sont d’ailleurs bien connus dans la région. A l’image de Pierre Comba (1859-1934), Joseph Fricero (1807-1870), Emmanuel Costa (1833-1921) et ses paysages d’Antibes, Villefranche ou de Monaco, Antoine Trachel (1828-1923) et ses vues de la cascade de la colline du château, du phare de Nice ou des lavandières sur le Paillon. Parmi les lots phares, deux très beaux tableaux du peintre Clément Roassal (1781-1850) dévoilent une villa au Mont Boron, ainsi qu’une vue du monastère de Cimiez animé de personnages, et situé à l’époque en pleine campagne niçoise. La vente propose aussi des objets populaires de belle facture, de la marqueterie niçoise, des serre-livres, des petits coffrets, des boîtes à gants en bois d’olivier, de l’argenterie, fabriqués au XIXe et au début du XXe siècle. Une véritable plongée dans les us et coutumes d’antan. LAURENCE GUIDICELLI