Une lettre ouverte au président Macron
Ils disent leurs craintes, leurs interrogations. Dans une lettre ouverte au président de la République, les associations de victimes d’attentats, dont celle de Nice, Promenade des anges, se sont alarmées hier de la suppression du Secrétariat d’État à l’aide aux victimes dans le gouvernement Philippe. S’adressant à Emmanuel Macron, la Fédération nationale des victimes d’attentats (Fenvac), mais aussi l’association des victimes de Paris, du musée du Bardo ou de Ouagadougou dressent le tableau. « Vous avez, à plusieurs reprises, affirmé que la lutte contre le terrorisme était l’un des enjeux majeurs de votre quinquennat. Lors de votre intervention devant le congrès le juillet , vous vous interrogiez sur ce que vous deviez aux victimes. Nous croyons que vous leur devez une aide efficace et un interlocuteur dédié à l’abri de rivalités institutionnelles dérisoires. » Les associations regrettent notamment que le délégué interministériel créé auprès de la Garde des Sceaux ne l’ait pas été sous l’autorité du Premier ministre. « Comment l’État ferait-il face à un drame qui se produirait dans les jours ou les semaines à venir ? », interrogent les victimes. Ils réclament donc une administration dédiée sous la responsabilité du Premier ministre, « avec des fonctionnaires de haut niveau issus de tous les ministères concernés, afin que nous puissions continuer le travail commencé et aider au mieux les possibles futures victimes du terrorisme ».