La lutte antitabac gagne encore un peu de terrain
La Ligue contre le cancer et Villeneuve-Loubet ont signé une convention pour la labellisation de 44 espaces sans tabac. Il y en a désormais 121 dans le département
En 2012, la plage du Centenaire, à Nice, était devenue le premier « espace sans tabac » de France. À l’époque, cette labellisation par la Ligue contre le cancer des AlpesMaritimes en avait fait réagir plus d’un. Depuis, ces zones (plages, jardins publics, abords d’établissements scolaires ou encore stades et gymnases) se sont multipliées. Hier matin, 44 nouveaux lieux sont venus s’ajouter à la liste. Ils se trouvent tous à Villeneuve-Loubet, qui devient la commune la plus active en la matière. Sur six des sept plages de la ville, les fumeurs devront s’abstenir. Même chose, entre autres, dans 24 jardins et aires de jeux pour enfants. « Quand j’étais plus jeune, personne n’aurait imaginé aller travailler sans sa clope au bec. On a grandi dans le brouillard, c’était la même chose dans les réunions publiques. Aujourd’hui, tout cela paraît inconcevable. J’espère que dans quelques années, l’absence de cigarette dans les espaces publics sera naturelle », glisse Lionnel Luca, le maire de Villeneuve-Loubet.
Le département fait office de bon élève
Quelques jours plus tôt, un arrêté municipal avait été pris afin d’accompagner cette initiative. Les sanctions attendront certainement. Dans un premier temps, place à la pédagogie. « Si on prend la chose de façon très brute, sans explication, cela peut être perçu comme une agression. Mais dès que le dialogue s’installe et qu’il y a une finalité pédagogique, ce sentiment disparaît. On lutte contre le tabac, et pas contre les fumeurs», expose Patrick Mallea, président du comité des AlpesMaritimes de la Ligue contre le cancer. Avec 121 espaces sans tabac, le département fait office de très bon élève au niveau national, où 684 points ont été recensés lors du comptage effectué l’an dernier. « On a encore du mal à lutter contre ce fléau. Les gens ont tous le sens du danger. Quand on écoute les fumeurs, on constate que 80 % d’entre eux souhaitent en finir avec ce fléau qu’est le tabac. Chaque jour, 150 personnes meurent à cause de lui. On ne peut pas accepter cela », conclut Patrick Mallea.