Nice-Matin (Cannes)

Affaire Grégory : « Je n’ai jamais frappé Murielle », affirme Marie-Ange Laroche

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Marie-Ange Laroche, «bouleversé­e» par les rebondisse­ments dans l’enquête sur la mort du petit Grégory en 1984, a assuré, hier, « n’avoir jamais frappé [sa soeur] Murielle Bolle » après sa déposition incriminan­t son mari Bernard, réfutant le témoignage d’un cousin, devenu clé dans cette affaire relancée 32 ans après les faits. « Ce soir-là [le 5 novembre 1984, Ndlr], j’ai saisi Murielle par les épaules, mais je ne l’ai pas frappée. C’est faux, je suis formelle. Je lui ai dit : “Qu’est-ce que tu as dit ?” », a-t-elle affirmé lors d’un entretien accordé à l’AFP et à L’Est républicai­n chez son avocat, Me Gérard Welzer, à Épinal. « Les gendarmes peuvent venir m’entendre, je n’ai rien à cacher, rien à me reprocher », a-t-elle lancé. Elle a précisé ne plus avoir revu sa soeur cadette depuis cette époque. Marie-Ange Laroche, 60 ans, dément ainsi un de ses cousins qui a affirmé avoir assisté le soir du 5 novembre à une «raclée» administré­e par la famille Laroche à Murielle au motif que la jeune fille, alors âgée de 15 ans, venait de livrer au juge d’instructio­n un témoignage accablant son beau-frère Bernard Laroche. Elle s’était rétractée le lendemain de son témoignage, affirmant avoir parlé sous la menace des gendarmes. Murielle Bolle, aujourd’hui âgée de 48 ans, a été mise en examen le 29 juin pour enlèvement de mineur de 15 ans suivi de mort et placée en détention en Bourgogne. Depuis le jeudi 6 juillet elle observe une grève de la faim. Elle doit être confrontée à son cousin le 28 juillet à Dijon. Selon Me Welzer, Marie-Ange Laroche a décidé d’écrire au président de la République pour dénoncer l’acharnemen­t dont elle est victime et attirer l’attention sur des incohérenc­es dans le dossier.

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