Nice-Matin (Cannes)

La plage des (bonnes) Ondes, secret bien gardé au bout du Cap

- MARGOT DESMAS

N’en parlez pas trop quand même de notre petit coin de Paradis, les gens risqueraie­nt de rappliquer», lance Madeleine Joncourt, habituée de la plage des Ondes. Une réplique qui en dit long sur l’attachemen­t des locaux à leur carré de sable. Nichée dans un recoin du Cap d’Antibes, cet espace a l’avantage d’être peu fréquenté par les vacanciers. Si son nom ne vous dit rien, vous la reconnaîtr­ez probableme­nt à son emblématiq­ue tour immergée à quelques mètres de la grève. À moitié détruite, elle est le terrain de jeu privilégié des enfants avec son escalier serpentant le long des façades. Le bout de rivage antibois ne paye pas de mine, vu de la route, mais reste un point de rendez-vous des habitués. « J’y viens depuis plus de 50 ans. Ma fille y faisait des châteaux de sables quand elle était petite, se souvient Hervé, un azuréen d’adoption originaire de Bretagne. J’adore y revenir, ça me rappelle de bons souvenirs... » Pour ses occupants de longue date, la plage des Ondes est un lieu de retrouvail­les où l’on peut toujours croiser des connaissan­ces rencontrée­s il y a des années. « C’est une plage familiale, tout le monde se connaît. Chaque fois, on est sûrs de croiser des têtes qu’on n’a pas vues depuis longtemps » réplique Jean, compagnon de serviette d’Hervé. Hormis les inconditio­nnels autochtone­s, la plage du Cap compte également quelques jeunes abonnés qui viennent y lézarder pour le plus grand plaisir des tout-petits. «C’est une des seules plages en sable naturel, en plus ça ne sent pas les égouts », explique Séverine, une baigneuse, avant de se faire interrompr­e par sa fille : « Moi, c’est ma plage préférée parce que j’adore aller pêcher les crabes dans les rochers », s’exclame la jeune demoiselle. Après toutes ces années, la plage des Ondes reste un trésor bien caché de la côte antiboise, au bonheur des chanceux habitués.

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