Nice-Matin (Cannes)

Lewis Griffiths: « Dirty Dancing m’a fait repousser mes limites »

- FRANCK LECLERC DirtyDanci­ngles14et1­5 juilletà20­h30auGrima­ldi Forum, à Monaco. Tarifs : 36 à 69 €. Rens.00.377.99.99.30.00. www.montecarlo­ticket.com

Il a tout pour lui. Beau gosse, « tanké » comme personne et surtout très sympa. Bien retenir son nom car on retrouvera prochainem­ent Lewis Griffiths dans un autre show à la mesure de son talent. Pour le moment, c’est à Monaco qu’il l’exerce. Dans le rôle de Johnny, le jeune Anglais de l’Essex réinvente Di ty Dancing au Grimaldi Forum. Oublié, Patrick Swayze. Cette reprise a déjà attiré un million de spectateur­s : c’est la tournée n° 1 au Royaume-Uni.

Vous portez à la fois « Baby » et la comédie musicale. Costaud ?

J’étais sceptique quand mon agent m’a dit que j’avais été choisi pour le rôle. Dirty Dancing, Johnny Castle, Patrick Swayze… ce n’est pas une petite affaire. Accepter, cela m’obligeait à repousser mes limites. Il y avait aussi la pression du fameux « porté », devenu culte. Impossible de ne pas le réussir : les gens qui achètent leur billet ne le font que pour ça. De quoi me faire hésiter. D’un autre côté, c’était un honneur et j’avais très envie de relever le défi. J’ai foncé.

Vous vous sentiez plus acteur ou chanteur que danseur ?

Côté danse, j’avais des bases. Une technique. Il me manquait la discipline. En résumé, je n’étais pas au niveau. J’ai dû bosser dur, je me suis blessé souvent. Patrick Swayze était parfait à l’écran : très bon acteur, excellent danseur. En « live », il fallait ajouter la présence, l’énergie, la précision, la passion. Impensable de ne pas être à  % tous les soirs, d’un bout et l’autre du show.

Pari réussi. Fier de vous?

Je n’ai pas du tout la prétention de faire oublier Patrick Swayze. Mon intention était plutôt d’essayer de me montrer digne de l’héritage. J’ai quasiment grandi avec Dirty Dancing. Je suis né en , je n’avais que deux ans lorsque le film est sorti. Mais ma soeur, une grande fan, le visionnait en boucle à la maison. En plus, je me suis toujours senti des affinités avec les fifties. Le juke-box, la musique, la mode, l’esprit de rébellion… Tous ces éléments que la comédie musicale a littéralem­ent encapsulés. C’est à la fois assez fascinant et très amusant. Pour en revenir à ma soeur, quand je lui ai annoncé que j’allais reprendre le rôle de « son » Patrick Swayze, je savais que je n’avais pas le droit de la décevoir. Là encore, grosse pression !

h sur scène: c’est long!

À peine le temps de reprendre son souffle, il faut déjà repartir. Le rythme est extrêmemen­t rapide. Il faut tenir le public en haleine. Et puis, toujours ce « porté ». Lors des premières représenta­tions, j’étais pétrifié à l’idée de faire tomber ma partenaire. Aujourd’hui, je n’y pense plus, c’est comme une seconde nature.

Et le succès, colossal…

Énorme. Ce succès est certaineme­nt lié à la créativité de la mise en scène, à la qualité de la production, aux efforts de l’ensemble du casting. Mais il faut aussi reconnaîtr­e que Dirty Dancing est un produit, une marque. Un legs. Profondéme­nt ancré dans le coeur du public.

 ?? (Photo Cyril Dodergny) ?? Entre « Baby » et Penny, Johnny dépoussièr­e Dirty Dancing à Monaco.
(Photo Cyril Dodergny) Entre « Baby » et Penny, Johnny dépoussièr­e Dirty Dancing à Monaco.

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