Nice-Matin (Cannes)

Martial Frémont : « On est des gens responsabl­es, pas de grands méchants loups »

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Les défenseurs de la cause animale, Martial Frémont, s’en moque et attaque : « Les associatio­ns, l’écologie, c’est de la politique. Et la politique, c’est de l’argent. Ces gens-là, ce qu’ils veulent, c’est le pouvoir. Et pour l’avoir, il faut qu’on disparaiss­e... » Au nom du COMPA, un groupement de charters profession­nels proposant des sorties avec nage avec les dauphins, tortues et autres poissons-lune, ce Fréjusien, dont le bateau est basé à Mandelieu, réplique aux critiques : « On est quatre opérateurs entre la frontière espagnole et la frontière italienne, dont trois dans les Alpes-Maritimes. On n’emmène pas cent cinquante personnes sur un bateau de 20 mètres, mais dix sur un bateau de 15 m. Oui, on utilise des avions qui nous indiquent où sont les dauphins, mais aussi s’il y a des petits pour qu’on n’y aille pas. On n’est pas là pour perturber les animaux, on est des guides naturalist­es. »

Les gens ne touchent pas les dauphins Quant au fait de nager avec, il assure que, là encore, il n’y a aucun problème : « Quand les dauphins le permettent, on s’approche. On leur propose un jeu. Les gens sautent à 4 ou 5, ça fait splash. Quand les dauphins entendent, ils passent dessous et continuent leur chemin. »Pour ce pêcheur l’hiver, skipper l’été(1) en Méditerran­ée, il n’y a pas de problème avec les dauphins, et « les clients ne les touchent pas ». En revanche, « ils voient aussi des tortues, des poissons-lune, des baleines, des raies. On leur fait découvrir cette vie sous-marine ». Son autre argument, ce sont les commentair­es de ses clients sur les réseaux sociaux : « Allez voir sur Facebook ce qu’ils écrivent de cette expérience. Pour beaucoup, c’est la plus belle journée de leur vie.» De là à en faire des protecteur­s de la nature, il n’y a qu’un pas, qu’il franchit avec assurance : « Voir les animaux dans l’eau, c’est tellement magique, fabuleux, qu’ils les respectero­nt, les protégeron­t toute leur vie. » Et de conclure : «Jesuisun capitaine, je fais ce métier depuis 14 ans. On est des gens responsabl­es, des passionnés de la mer, pas de grands méchants loups. »

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Martial Fremont, ici avec son collègue Thierry Pourrère, défend son activité. (Photo Patrice Lapoirie)

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