La «Marche des musulmans contre le terrorisme» annulée pour des raisons de sécurité
La « Marche des musulmans contre le terrorisme », emmenée par l’écrivain juif Marek Halter et l’imam de Drancy Hassan Chalghoumi, devait s’achever hier à Nice. Partie le 8 juillet de Paris, la délégation d’imams a fait halte dans les villes d’Europe touchées par le terrorisme – Berlin, Bruxelles, Saint-Étienne-du-Rouvray, Londres, Montauban, Toulouse – et avait prévu de « terminer son périple par une prière sur la promenade des Anglais », à la mémoire des 86 vies fauchées il y a un an jour pour jour. Mais cette dernière étape a finalement été annulée «pour des raisons de sécurité », explique Marek Halter. Hier, à la veille des commémorations, les forces de l’ordre procédaient à des reconnaissances et à l’installation du dispositif de haute sécurité pour la venue du Président Macron à Nice aujourd’hui. Et n’étaient donc pas en capacité d’assurer « également la sécurité d’un gros bus qui ne passe pas inaperçu avec ses 60 imams en habits traditionnels à l’intérieur » et sa carrosserie barrée du slogan « Marche des musulmans contre le terrorisme » en arabe, en français et anglais, ajoute l’écrivain. Qui précise que partout «où [ils sont] passés, les gens applaudissaient, les voitures klaxonnaient au feu rouge, nous ne nous sommes jamais sentis en danger ». Pourtant, les « marcheurs » se sont résolus à annuler leur ultime étape niçoise. « Le Président Macron, qui a senti la déception des imams, nous recevra aujourd’hui à l’Élysée avant de partir à Nice. Puis nous rencontrerons la maire de Paris, Anne Hidalgo, avant de terminer notre marche sur le Champ-de-Mars où sera donné un immense concert. »