William (frégate La Fayette) : « C’est un grand honneur de défiler aujourd’hui »
« La Fayette nous voilà ! »La citation, datée de 1917, est celle d’un officier américain devant la tombe du célèbre marquis, héros français de la guerre d’indépendance des États-Unis. La phrase aurait été répétée par des soldats de l’Oncle Sam lors du débarquement de Normandie en 1944. C’est dire si la présence d’une partie de l’équipage de la frégate La Fayette (lire ci-contre), ce matin sur les Champs-Élysées, aura valeur de symbole, alors que les USA sont associés au défilé pour le centième anniversaire de leur engagement dans la Première Guerre mondiale.
Échanges «bon enfant » avec les Américains
Ces derniers jours, en marge des répétitions, les marins de la frégate basée à Toulon ont d’ailleurs eu l’occasion de rencontrer leurs camarades américains invités à défiler ce matin. «Ils sont contents d’être ici, c’est aussi important pour eux de défiler devant leur président (invité par Emmanuel Macron, Ndlr), que pour nous devant le nôtre », témoigne William, quartier-maître de deuxième classe. Le jeune militaire, 21 ans, faire part de sa grande fierté de participer à cet événement : « C’est très très fort, je vais défiler avec le fanion qui représente le bâtiment,
se réjouit-il (il fera donc partie de la «garde d’honneur», à l’avant du détachement défilant). C’est un grand honneur en plus de rendre hommage à nos morts pour la France et au centenaire de l’entrée en guerre des ÉtatsUnis », indique-t-il en substance.
Le trac d’avant-défilé
Ce militaire concédait être un peu stressé avant le défilé, mais « c’est un bon trac, cette anxiété, c’est ce qui va
nous permettre de réussir ! » L’enthousiasme du quartiermaître de deuxième classe, spécialisé dans la restauration, ne se limite pas au rendez-vous du 14-Juillet. « J’ai eu la chance de naviguer très
tôt, explique William qui s’est engagé comme simple matelot dès l’âge de 17 ans (il a été affecté trois ans à bord de la frégate anti-sousmarine Montcalm), cela m’a permis de voyager et de découvrir différentes cultures.»
Et ce n’est pas fini, la Marine a renouvelé son contrat pour quatre années supplémentaires.