Face au Rocher, 400000 ans de l’Histoire de l’humanité
Inédit. La fraîcheur et le calme qui y règnent tranchent radicalement avec l’effervescence quotidienne du Rocher. Juste en face. Nichée à 98,5 mètres au-dessus du niveau de la Méditerranée, l’entrée de la grotte de l’Observatoire de Monaco recèle déjà bien des surprises. Ossements, outils et même bijoux, autant d’objets retrouvés dès 1916. Initiées par le prince Albert Ier, les fouilles archéologiques ont mis au jour des traces de vie qui datent « d’au moins 400 000 à 200 000 années », selon l’archéologue Olivier Notter. Ce féru de vieilles pierres a relancé les fouilles en 2016, en tandem avec son épouse, la chercheuse et archéologue Elena Rossoni-Notter, cent ans après leur inauguration princière. Durant cette époque de la préhistoire, la forêt interglaciaire laissait place à un environnement où régnait la faune sauvage. Et les premiers chasseurs équipés. Trois bifaces ont été retrouvés sur le site. La découverte de ces pierres taillées sur les terres monégasques témoigne de la présence de personnes issues de l’Afrique de l’Est, terre d’origine de cet outil. Il est nécessaire pour les visiteurs de s’équiper en conséquence pour découvrir les premières traces de vie monégasque visibles dans les entrailles de la grotte. Des chaussures fermées et une bonne condition physique sont requises pour affronter les trois cents marches qui séparent l’entrée du fond de la grotte. Et l’effort est récompensé par l’éclat des stalactites et stalagmites, présentes par milliers dès les premiers hectomètres de la balade. Un silence religieux accompagne la traversée des différents espaces qui jalonnent la traversée de cette grotte, rareté de la région.