Nice-Matin (Cannes)

Madagascar, terre fertile

- ROMAIN HUGUES

Ils sont venus en force. Les Malgaches sont à l’Europétanq­ue 2017, et ce n’est pas pour blaguer. Cinq équipes se sont hissées jusqu’en huitièmes de finale hier, soit une grande partie des engagées. Parmi elles, l’une était composée de Randrianar­ison, Rahasintso­a et Andrianiai­na. Ce dernier, Christian Andrianiai­na, est champion du monde en titre, après avoir remporté le Mondial en décembre dernier, chez lui, à Antananari­vo. « C’était une immense fierté de devenir champion du monde dans mon pays, déclare celui qui est surnommé ‘’Nanou’’. Tout un peuple m’a supporté, c’était incroyable et je les remercie encore ».

« Là pour aller au bout »

Car pour décrocher ce titre, Christian Andrianiai­na n’a cessé de repousser ses limites, et ce malgré deux défaites précédente­s en finale de la compétitio­n en 2007 et 2010. « Ça fait 20 ans que je fais de la pétanque, ces deux revers étaient difficiles à accepter mais je n’ai jamais lâché prise ». A Madagascar, la pétanque, c’est culturel. « Chez nous,

tous les jeunes jouent dans les quartiers, tout le temps, reprend ‘’Nanou’’. Je ne pourrais expliquer pourquoi, mais c’est comme ça ». Dans l’Etat

insulaire, la pétanque se pratique en famille, entre amis et à travers plusieurs génération­s. « Des jeunes aux plus âgés, tout le monde pratique cette discipline en faisant des

parties d’intérêt ». A Nice, les Malgaches se sont montrés efficaces puisque la première équipe éliminée, en huitième de finale, ne l’a été que parce qu’elle affrontait…

une autre équipe de Madagascar. « Nous avons beaucoup travaillé et ça

paie». Ce sont Christian Andrianiai­na et ses équipiers qui ont été les premiers représenta­nts de Madagascar à être éliminés. « C’est une énorme déception, exprime le champion du monde. On a vraiment mal joué, et on a logiquemen­t perdu ». L’objectif était pourtant bien défini : « On voulait aller au bout, on était là pour ça ».

Cette éliminatio­n survient alors que le Malgache s’entraîne dur. « Je me prépare avec des séries de tirs. Je tire, je tire et je tire. L’entraîneme­nt, il n’y a que ça ». C’est d’ailleurs le conseil qu’ildonne aux plus jeunes qui sont attirés par la pétanque et qui veulent s’y mettre : « Il faut s’entraîner durement. Et être passionné, surtout». En fin de soirée de la 2e journée, 2 équipes de Madagascar étaient encore en coursepour les demi-finales.

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