Nice-Matin (Cannes)

Sur la ligne d’arrivée... Ils ont dit Etienne Norman

- J.-M. PONTE ET C.ROUX Photos : Jean-Marc PONTE et Christophe­r ROUX C.R.

Jeanne Collonge en visite

La triathlète niçoise Jeanne Collonge était présente sur la ligne d’arrivée pour remettre les médailles aux premières féminines, hier. Elle qui, handicapée par une blessure au psoas, n’a pas pu participer à cette e édition. « Au départ, je voulais m’aligner, puis j’ai préféré ne pas participer à la course quand j’ai compris que je ne serai pas à %. J’aime bien l’Ironman de Nice, mais j’ai aussi besoin d’aller voir ailleurs. » Prochaine destinatio­n pour la représenta­nte de l’Olympic Nice Natation ? Le Danemark et Copenhague, le  août prochain. Un rendez-vous décisif puisqu’il pourrait lui permettre de « se qualifier pour les championna­ts du monde d’Hawaï » mi-octobre.

Christian Estrosi a apprécié

Pour le maire de Nice, ce premier événement sportif depuis l’attentat du  juillet a été synonyme de réussite : « Nous avions un devoir de mémoire, de respect et d’hommage jusqu’au  juillet. Il a fallu remonter la pente, ce n’était pas évident. Désormais, avec les familles, nous avons à coeur de voir une Promenade qui soit à nouveau un « Les crampes sur la fin m’ont obligé à marcher sur quelques mètres, mais pour mon premier Ironman, j’aurais signé pour un tel résultat. La Marseillai­se ce matin, c’était très émouvant. Nous avons eu une pensée pour toutes les victimes. » lieu de vie et de partage. » Une renaissanc­e réussie à la vue de l’affluence pendant la course à pied, mais aussi tout au long du parcours cycliste. « C’est le premier événement où nous voyons, à nouveau, énormément de monde tout au long de cette Promenade. Un podium fantastiqu­e avec un vainqueur emblématiq­ue, un Italien venu en voisin et un Français », se réjouissai­t celui qui est aussi, le président de la métropole Nice Côte d’Azur.

Philippe Croizon embrasse son fils Jérémy Philippe Croizon, habitué aux exploits sportifs de l’extrême (traversée de la Manche à la nage, Paris - Dakar…), aventurier au grand coeur malgré quatre amputation­s aux bras et aux jambes, est venu soutenir son fils âgé de  ans, Jérémy, qui a choisi Nice pour disputer son premier Ironman hier. Une première ponctuée d’un joli chrono (h’’’) et d’une belle place (e).

Il court le marathon en sandales

Dossard numéro  fixé à son slip, Alain Djouad-Guibert a fait parler de lui pendant les km du marathon puisqu’il portait aux pieds… une paire « Nous venons de Turin pour supporter deux athlètes que nous connaisson­s. C’est bien d’être ici, à nouveau sur la Promenade. L’Ironman est un bel évènement, sous le soleil, c’est très agréable. Les conditions parfaites pour une fête magnifique. » de tongs ! Arrivé e après un effort de h’’’, il décrivait cette singularit­é comme un avantage : « Elles viennent d’une tribu indienne. La semelle est fine et le contact au sol est direct. Le temps de réaction est donc plus rapide. Les autres coureurs se tuent les pieds avec leurs chaussures. » Le Marocain a également participé à la course avec un vélo vieux de vingtcinq ans. Une manière de prouver que l’on peut faire les choses autrement, avec un matériel moins sophistiqu­é. Alain sera de retour l’an prochain sandales aux pieds, « pour passer sous la barre des dix heures. » Un autre challenge pour de nouvelles images insolites ! « C’est une grande fierté. Après une chute à vélo, je n’ai plus fait de sport pendant quatre semaines. A la mi-juin, je me suis donné comme objectif de participer à cette course. Habituelle­ment, j’encouragea­is mon père. Aujourd’hui, c’est à mon tour d’obtenir la médaille. » « Je suis content même si ça a été difficile. J’ai réalisé une belle performanc­e à vélo et pour les derniers kilomètres de course, il m’a fallu du mental pour faire face à la chaleur. J’ai vraiment tout donné et je suis satisfait. » e, e Les célébrités n’étaient pas légion sur cette 13e édition. Seuls le journalist­e Samuel Etienne, également présentate­ur du jeu télévisé « Questions pour un champion », et l’ancien n°2 mondial de tennis suédois Magnus Norman avaient choisi de venir défier le terrible triathlon azuréen et sa technicité. Pour Etienne, il ne s’agissait pas d’une première. Le natif de Rennes avait déjà bouclé l’épreuve avec la médaille de finisher l’an dernier en 13h10’59’’. Et avait souhaité retenter l’expérience, notamment pour afficher son soutien aux Niçois après l’attentat du 14 juillet 2016. Moins préparé pour son retour hier, il n’a pas battu son temps en 13h59’49’’. Après avoir terminé 1838e pour son « Cela fait six mois que je m’entraîne dur, c’est le résultat de tous ces sacrifices et j’en suis très émue. Les spectateur­s n’ont pas cessé d’encourager, y compris dans les petits villages à vélo. Chaque fois que je passe sur cette Promenade, ça me fait quelque chose. » coup d’essai, il a pris, cette fois, le 1142e rang. « Je pensais faire mieux sur le vélo parce que j’avais vraiment bossé dessus. Sauf que le vent et la chaleur ont limité mon petit objectif de performanc­e. Ma préparatio­n plus légère que l’an dernier me laissait croire que je n’allais pas battre mon meilleur temps. Ça s’est confirmé. J’ai quand même pris du plaisir. Dès que j’ai vu que je ne pourrais pas faire un temps, je me suis économisé pour finir. » Magnus Norman, de son côté, effectuait sa première sortie sur un triathlon longue distance. Et le Scandinave a impression­né son monde au bout de la Prom’, avec un chrono en 12h10’23’’ et la 480e place finale. « Mes amis et moi avons profité de l’événement pour venir en vacances. On a pu s’imprégner de l’atmosphère conviviale, les gens sont sympas et l’ambiance est bonne. On essaie de mettre de côté ce qu’il s’est passé l’an dernier, et de profiter de la beauté du sport. »

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Samuel Etienne a terminé l’Ironman pour la deuxième fois hier, à la tombée de la nuit.

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