Grégory: confrontée à son cousin, Murielle Bolle reste sur ses positions
La confrontation organisée, hier, à Dijon entre Murielle Bolle, témoin clef de l’affaire Grégory, et un de ses cousins n’a pas apporté de percée dans l’enquête, « chacun des protagonistes » étant resté « sur ses positions », a indiqué le procureur général Jean-Jacques Bosc.
« Elle ne connaît pas ce parent »
Murielle Bolle « a réitéré qu’elle n’avait pas fait l’objet de violences », alors que son cousin « a confirmé ses déclarations », affirmant qu’elle avait été rouée de coups et amenée par sa famille à revenir sur son témoignage incriminant son beau-frère Bernard Laroche, a ajouté le magistrat, lors d’une courte conférence de presse, tenue à l’issue de trois heures de face-à-face. Murielle Bolle a également affirmé qu’elle « ne connaissait pas » ce parent, « qui est quand même son cousin germain », a relevé le procureur. « On est parole contre parole », a déclaré aux journalistes Me Jean-Christophe Tymoczko, qui défend le cousin de Murielle Bolle, entendu pour la première fois fin juin, 32 ans après le crime.
« Le cousin est un témoin crédible »
« Les deux discours ne concordent pas. De ce côté-là, on n’a pas beaucoup avancé », a résumé Me Jean Paul Teissonnière, l’un des avocats de Murielle Bolle. « Le mythomane a encore frappé », a renchéri un autre de ses conseils, Me Christophe Ballorin. Selon le procureur général, qui a jugé que le cousin était un témoin « crédible », « l’information (judiciaire) se poursuit. Il y a une commission rogatoire et les gendarmes poursuivent les investigations ».