Une adolescente niçoise décède de la rougeole L’Assemblée nationale vote la fin de la réserve parlementaire
L’adolescente de ans décédée de la rougeole le mois dernier à Marseille est originaire de Nice, a-t-on appris hier. D’abord prise en charge au CHU de Nice, elle avait été transférée à l’hôpital Nord de Marseille le juin, en état de détresse respiratoire intense. Son décès, révélé mercredi par la ministre de la Santé Agnès Buzyn dans le cadre du débat sur la vaccination obligatoire, remonte au juin.
La jeune fille n’était pas vaccinée
Selon l’Agence régionale de santé (ARS), contactée hier par Nice-Matin, la jeune fille n’était pas vaccinée et a été victime de complications de la rougeole, « la plus contagieuse des maladies infectieuses » ,qui « touche aussi bien les enfants en bas âge que les adolescents et les jeunes adultes », précise le site Info-rougeole.fr. D’après nos informations, la jeune victime appartenait à la communauté des gens du voyage mais était sédentarisée à Nice, où elle vivait avec sa famille dans le quartier Pasteur. Immédiatement après son hospitalisation, son proche entourage a été pris en charge et des examens ont été menés. Aucun membre de sa famille n’avait contracté cette maladie dont les complications peuvent s’avérer très graves, et dans de rares cas mortels. Ce décès intervient en plein débat sur la vaccination contre onze maladies que la ministre de la Santé envisage de rendre obligatoire. Mais aussi dans un contexte inquiétant de résurgence de la maladie. L’OMS a ainsi annoncé, mi-juillet, que personnes en sont mortes en Europe ces derniers mois. Pour éliminer cette infection virale, % de la population devrait être vaccinée. Mais la France est loin du compte : en , seuls , % des enfants de ans avaient reçu la première dose de vaccin mais seulement , % la seconde, qui doit être administrée avant mois. Des députés de gauche et de droite ont défendu ardemment, hier, dans l’hémicycle son maintien... Mais rien n’y a fait : l’Assemblée nationale a voté la fin de la réserve parlementaire. Cette réserve d’environ millions d’euros, allouée aux députés et sénateurs pour des subventions aux collectivités ou associations, a souvent été critiquée comme une pratique « clientéliste ».