Nice-Matin (Cannes)

Découvrir le canyo au coeur des gorges

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La nature est verdoyante dans ce petit coin perdu entre deux montagnes dans les gorges du Loup. Pour les amateurs de découverte­s, le départ du canyoning se fait aux pieds de « la pétrifiant­e ». La célèbre cascade de Courmes dans les Alpes-Maritimes, haute de quarante mètres, est classée site historique. Après avoir admiré la chute d’eau, il est temps de s’y jeter en suivant son cours. Débute alors le parcours, avec deux descentes en rappel. Équipé d’un baudrier, le guide installe une corde par laquelle tout le monde descend. La technique est simple : jambes tendues, poids en arrière, mains sur la corde… Et les novices peuvent longer les parois rocheuses les plus raides.

La descente du Loup

L’eau s’infiltre dans les combinaiso­ns prêtées par le guide. Les treize petits degrés se ressentent lors des premiers mètres de marche dans le fleuve. Une fraîcheur rapportée des montagnes de l’Audibergue où le Loup prend sa source. Premier défi, se faufiler sous un rocher où l’espace n’excède pas un mètre de diamètre. Le courant commence à se faire sentir. Suivre le guide pas à pas est primordial pour ne pas se laisser surprendre par la puissance de l’eau des toboggans. Allongé sur le dos, les bras en croix, le groupe découvre des glissades naturelles avec, à l’arrivée, quelques remous. Une sensation exaltante que l’on peut vivre quatre fois lors de la descente. Toutes les précaution­s sont prises par le guide pour passer l’obstacle sans craintes et dans des positions différente­s : assis, allongé, tête la première…

S’élancer de deux à neuf mètres

Pour les amoureux de sensations fortes, le parcours des gorges du Loup, avec dix-sept sauts, est l’un des plus riches des Alpes-Maritimes. Après quelques sauts de deux à trois mètres de haut, le niveau de difficulté augmente crescendo. En fin d’itinéraire, les plus courageux pourront s’élancer de trois rochers à environ neuf mètres de hauteur. Dont l’un, remarquabl­e pour sa position dans un sous-bois, où l’on a l’impression d’être englouti par les gorges. On demeure dans l’humidité et l’obscurité pendant plusieurs minutes avant de retrouver la lumière du soleil dans une piscine naturelle. Le circuit, situé à la lisière du Parc Naturel Régional des Préalpes d’Azur, est également fait de vasques et de petites plages adorées par les locaux, Elles permettent d’ailleurs de contourner les sauts les plus impression­nants. Une fois hors de l’eau, la combinaiso­n nouée autour de la taille, on gravit un sentier abrupt pendant un quart d’heure avant de rejoindre le point de départ. Pour un maximum de sécurité, les sportifs d’un jour doivent suivre le guide en file indienne et écouter chacune de ses consignes avant d’appréhende­r les toboggans et les sauts.

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TEXTES LOU DAVID ET ESTELLE PEREIRA PHOTOS JEAN-SÉBASTIEN GINO-ANTOMARCHI
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