Nice-Matin (Cannes)

Marineland : le parc dans l’attente du jugement

- CÉLIA MALLECK

n vrai choc». Voici comment Pascal Picot, directeur du Marineland d’Antibes, a qualifié l’arrêté dit Royal lorsqu’il a été rendu public avant le début de l’été. Le texte qui redéfinit les conditions de vie des cétacés en captivité fait grincer les dents des parcs marins. En cause ? L’interdicti­on de reproducti­on pour les orques et les dauphins ainsi que la fin de l’utilisatio­n de chlore pour nettoyer les bassins. Après avoir introduit une requête devant le Conseil d’État à ce sujet, ce dernier s’est prononcé mardi en suspendant partiellem­ent l’arrêté [lire notre édition d’hier]. « Nous sommes soulagés que le Conseil d’État ait suspendu la partie concernant la suppressio­n de chlore dans les bassins dans des délais aussi brefs. C’était une ineptie sans solution de substituti­on. Cela allait même à l’encontre de l’objectif de l’arrêté qui est d’améliorer le bien-être des Avant-hier, le préfet des Alpes-Maritimes a déclenché le niveau trois du plan canicule. Une alerte orange, en raison des températur­es maximales estimées aujourd’hui et ce, depuis trois jours, à 31° C la journée et 26° C la nuit. De fait, hier, Éric Ciotti, président du Départemen­t, s’est rendu en urgence à la Fondation Pauliani pour rappeler aux personnes âgées les bons gestes à adopter lors d’un épisode caniculair­e. Contre les coups de chaud, la meilleure protection reste l’eau. À boire ou à asperger, il faut multiplier sa consommati­on.

Privilégie­r les espaces frais

Après l’hydratatio­n, la deuxième priorité est d’éviter de sortir aux heures les animaux. Cela allait plutôt créer du mal-être. C’est bien pour la santé de nos animaux », souligne le responsabl­e du parc antibois. Si les magistrats de la haute juridictio­n administra­tive estiment qu’il n’y a pas urgence à suspendre la partie de l’arrêté relatif à l’interdicti­on de reproducti­on des plus chaudes. Mieux vaut donc privilégie­r les espaces frais la journée. Dans cette optique, le député a visité plusieurs parties de la fondation. De la laverie, aux chambres, en passant par les salons, Éric Ciotti a observé comment cet établissem­ent d’hébergemen­t pour personnes âgées dépendante­s (Ehpad) a utilisé les subvention­s du conseil départemen­tal cétacés, un examen de fond, tendant à l’annulation pure et simple de l’arrêté, est susceptibl­e d’intervenir ans les prochains mois. « Ce qui est rassurant c’est que cela va être jugé au fond assez rapidement. On aurait été pour une suspension si le jugement intervenai­t dans longtemps. Parce qu’aujourd’hui afin de s’équiper de la climatisat­ion. Pour la directrice, Mireille Manzi, ce financemen­t « a été une prise de conscience. Ça nous a permis de passer un cap. Aujourd’hui, toutes les chambres sont équipées de régulateur­s pour permettre aux résidents de régler de façon autonome, mais toutefois contrôlée, la températur­e. » on sait donner du contracept­if sur des périodes courtes. En revanche, il n’y a aucune étude qui démontre les effets d’un contracept­if sur un dauphin sur une période longue. » En attendant le jugement, plutôt confiant Pascal Picot ? « Ni optimiste ni pessimiste. Seulement confiant en la sagesse du Conseil d’État. »

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