Nice-Matin (Cannes)

La Navale recrute ses pilotes à l’aéroport

Mercredi à l’aéroport de Cannes-Mandelieu, instructeu­rs et élèves de l’école d’initiation au pilotage de la Marine nationale ont fait découvrir leur passionnan­t métier à de jeunes candidats

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Onze heures tout pile sur le tarmac brûlant de l’aéroport de Cannes-Mandelieu. Trois petits monomoteur­s flambant neufs de type Cirrus SR20, surlignés des couleurs de la République, se posent en douceur… Jusque-là rien d’étonnant, direz-vous. Ça l’est davantage lorsqu’ils entament leur approche en formation serrée ! Et que sortent de leurs cockpits des équipages en combinaiso­n sable ou kaki. Les premiers sont les officiers instructeu­rs de l’école d’initiation au pilotage de la marine nationale, l’EIP 50 secondes, basée à Lanvéoc-Poulmic, à l’extrémité de la pointe bretonne. Les seconds portent déjà comme un gant leur étoffe assortie d’écussons guerriers façon Top Gun. Eux, ce sont les élèves officiers pilotes de l’aéronautiq­ue navale. Tous composent la corvette qui fait escale pour la journée à la rencontre de potentiels candidats souhaitant embrasser la très sélective mais Ô combien élogieuse carrière de pilote de chasse. Face à eux, une dizaine de jeunes âgés de 15 à 25 ans, condition sine qua non pour intégrer l’école. Ces derniers, filles et garçons, ont ainsi pu monter à bord des appareils et évoquer les qualités requises pour intégrer l’école de pilotage de la Marine. Un rendez-vous riche en échanges. Entre élèves officiers, étudiants, membres de l’Union aéronautiq­ue de la Côte d’Azur (UACA) qui les recevaient au sein de leur club-house. Grâce aussi au précieux concours du CIRFA Marine de Nice représenté par le maître principal Jacques. Comme l’a expliqué un pilote instructeu­r présent, le lieutenant de vaisseau Samuel, en charge de la présélecti­on des recrues, «le bac en poche suffit, mais sur 150 à 200 candidats, moins de 15 élèves ont été sélectionn­és pour les trois promotions précédente­s. Il y a peu d’élus. Il n’est pas prioritair­e d’être issu de filières scientifiq­ues pour réussir. La maîtrise de l’anglais est en revanche un sérieux atout. Il faut bien comprendre aussi qu’en intégrant notre école, vous allez devoir faire face à un rythme d’apprentiss­age intensif! Des connaissan­ces géopolitiq­ues sont aussi les bienvenues. En revanche, pas besoin d’être un super-athlète. Un niveau physique correct est seulement requis. Enfin, il faut avoir à l’esprit que la seule volonté de voler ne suffit pas; on ne fait pas appel à un pilote de chasse pour faire des meetings aériens… » En clair, c’est un acteur clef de l’armée pour défendre son pays. C’est un combattant. La notion de danger permanente doit être prise en compte, au-delà des appontages et catapultag­es délicats! Intéressés? TH. PEYROT

 ??  ?? De jeunes élèves de  à  ans, titulaires du brevet d’initiation aéronautiq­ue, ont rencontré des élèves officiers pilotes et leurs instructeu­rs sur le tarmac de l’aéroport de Cannes-Mandelieu. (Photos Patrice Lapoirie) Ci-dessus, à gauche, un pilote instructeu­r, le lieutenant de vaisseau Samuel, en charge de la présélecti­on des recrues, détaille les qualités requises.
De jeunes élèves de  à  ans, titulaires du brevet d’initiation aéronautiq­ue, ont rencontré des élèves officiers pilotes et leurs instructeu­rs sur le tarmac de l’aéroport de Cannes-Mandelieu. (Photos Patrice Lapoirie) Ci-dessus, à gauche, un pilote instructeu­r, le lieutenant de vaisseau Samuel, en charge de la présélecti­on des recrues, détaille les qualités requises.

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