Canicule : le mercure a dépassé les degrés
Pour la première fois depuis le début des relevés en 1947, le mercure a dépassé la barre des 40 °C dans le département. De quoi concurrencer la canicule de 2003 ? Pas si évident Puget-Théniers : depuis ans dans le même logement, elle n’avait jamais vu
En plaçant les Alpes-Maritimes en vigilance orange à la canicule, Météo-France avait prévenu : il allait faire chaud, et même très chaud, cette semaine. Confirmation avec les relevés de l’institut de prévision: plusieurs records de chaleur sont tombés ces dernières heures. À commencer par le plus impressionnant : le thermomètre a affiché, mercredi sous abri, 40,5 °C à Puget-Théniers ! Jamais, depuis le début des relevés en 1947, une température aussi élevée n’avait été enregistrée dans le département. L’ancien record, déjà à Puget-Théniers, datait d’août 2000, avec 39,8 °C.
Nuits chaudes à Sospel
D’autres villages azuréens ont également battu leur record absolu de chaleur dans la journée de mercredi. Ainsi, on a relevé 35,4 °C à Rimplas et 32,6 °C à Ascros. La canicule se définit certes par des températures élevées la journée, Marie-Josée Maynard, dit Mijo, frisant les ans, n’a jamais vu de telles températures de sa vie. « Et pourtant, je peux comparer, car je suis né dans cet appartement dans le vieux village et, depuis, je ne l’ai jamais quitté », précise l’octogénaire qui ne se laisse pas abattre : « Dès h du matin, je ferme fenêtres et volets et surtout je ne sors plus, juste pour faire quelques courses. Je bois beaucoup, et j’ai mon ventilateur qui, toute la journée, fonctionne sur la mais surtout par une baisse peu marquée la nuit. Et c’est le cas actuellement. Le village de Sospel a ainsi pulvérisé son pic de chaleur nocturne le plus important hier : on y a enregistré table de la salle à manger. Le maire, Robert Velay, un vieil ami, passe me voir pour parler quelques instants, mais je sais que c’est pour me surveiller sans me le dire... » ,° C, voire ° C, mais ou cela va-t-il s’arrêter ? Le maire, quant à lui, envisage même d’installer des bâches dans les rues du vieux village, les façades emmagasinant la chaleur. « À certains endroits on frôle les ° C», précise-t-il. Une situation difficile alors qu’en ce moment se déroule 26,3 °C au moment le plus « frais » de la nuit. Le précédent record n’était pas bien vieux : il datait de… mardi, avec 24,6 °C. La même nuit, à Saint-Cézaire-surSiagne, le mercure n’est pas descendu en dessous de 25,3 °C ; là encore, une valeur inédite. La plus haute température jamais relevée dans les Alpes-Maritimes la nuit remonte à l’été 2003 : à Menton, il avait alors fait 30,3 °C. Un record qui a longtemps été national, seulement battu de deux dixièmes par un village corse cette semaine.
Moins caniculaire que ?
De telles valeurs rappellent l’épisode d’août 2003, responsable de quelque 15 000 décès dans le pays. en outre le festival du cirque, sous d’immenses chapiteaux, qu’il faut ventiler en permanence. «Des similitudes existent en effet. Même si, en 2003, les fortes chaleurs avaient débuté dès la mi-avril, soit un mois plus tôt que cette année », observe Marie-France Delansorne, chef du service climatologie au bureau Météo-France de Nice. 2017 ne devrait pas dépasser 2003. Ni en intensité, ni en durée. « Il faut attendre fin août pour émettre un avis définitif, temporise la climatologue. Mais en 2003, l’épisode caniculaire avait duré une quinzaine de jours. Cette année, il devrait être plus bref. » Ce que confirment les prévisionnistes, qui s’attendent à des passages orageux dimanche et mardi dans l’arrière-pays. De quoi rafraîchir (un peu) l’atmosphère.