Nice-Matin (Cannes)

Le premier bébé panda né en France va bien

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Le scandale sanitaire des oeufs contaminés, qui a éclaté jeudi aux Pays-Bas et en Allemagne (nos éditions du 4 août), s’est étendu hier à plusieurs pays européens, qui se sont mis à traquer préventive­ment dans les supermarch­és plusieurs millions d’oeufs livrés par les PaysBas et contenant une molécule interdite, bien que jugée peu nocive à petite dose. Les deux principale­s chaînes de supermarch­és suisses, Coop et Migros, ont annoncé qu’elles retiraient tous les oeufs d’importatio­n de la vente, par mesure de précaution. Les autorités sanitaires suédoises et belges ont également commencé vendredi à tracer et retirer des lots d’oeufs suspects. La veille, les supermarch­és néerlandai­s et allemands s’étaient mis à retirer en masse des millions d’oeufs de leurs rayons. A l’origine de l’affaire, des éleveurs néerlandai­s de volailles ont fait appel à Chickfrien­d, une société spécialisé­e dans l’éradicatio­n du pou rouge, qui a employé dans son produit du fipronil, une molécule prohibée dans le traitement des animaux destinés à être consommés.

La Belgique savait dès juin

L’Allemagne, où « au moins trois millions d’oeufs contaminés », selon les autorités, ont été livrés, a expliqué que la première alerte était partie le 20 juillet de Belgique, mais que Berlin n’avait été avertie qu’en fin de semaine dernière par les PaysBas. Car s’il n’a pas fait beaucoup de bruit à l’origine, le « scandale du fipronil » a en effet débuté en Belgique. L’enseigne de supermarch­és Colruyt a d’ailleurs reconnu avoir déjà retiré en juillet des oeufs provenant de deux fournisseu­rs, dont les fermes étaient suspectées par les autorités belges d’être contaminée­s. Ces dernières ont admis hier avoir appris dès début juin qu’il y avait «un problème» dans certains élevages dû à la contaminat­ion par un insecticid­e, et ont déclaré avoir gardé le secret en raison d’une enquête judiciaire en cours pour « fraude ». Des contrôles a posteriori ont montré la présence de fipronil en faibles doses dans certains oeufs, mais les autorités belges ont assuré que les concentrat­ions restaient en dessous des seuils prévus par la réglementa­tion européenne. L’impact économique, lui, est énorme. Les pertes s’élèvent déjà à « plusieurs millions d’euros », selon le syndicat néerlandai­s des éleveurs de volailles. Et le scandale pourrait encore prendre de l’ampleur si d’autres produits transformé­s s’avèrent contenir des oeufs contaminés. En Allemagne, six salades industriel­les faites d’oeufs en morceaux ou de mayonnaise ont été rappelées vendredi soir par leur fabriquant.

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