Nice-Matin (Cannes)

Des Niçois en

Malgré un match maîtrisé, Nice s’est incliné à Saint-Etienne (1-0). Son incapacité à se créer des occasions l’a grandement handicapé

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Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé… Sans Jean-Michaël Seri, l’OGC Nice a été cohérent dans son camp, mais inoffensif dans les grandes largeurs, et surtout dans celui de son adversaire d’hier soir. Le Saint-Etienne d’Oscar Garcia ? Ce n’est toujours pas du football champagne, mais en revanche, c’est toujours aussi solide et athlétique. Pour revenir au cas de Seri, on comprend mieux pourquoi Lucien Favre tremble à l’idée de perdre son Maestro et qu’il nous répète depuis des semaines : « Lui, il ne faut pas qu’il parte ». Au vu des deux prestation­s XXL de son joueur contre l’Ajax (deux passes décisives), qui ont d’ailleurs égayé l’appétit des grands d’Europe, le technicien suisse a du souci à se faire jusqu’au 31 août. Il y a donc une vie sans Seri, mais celle-ci est bien morose.

Une entame à l’envers

« Vous savez, c’est un joueur qui manquerait à n’importe quelle équipe, a avoué Dante. On était onze, mais sans Mika, ce n’est pas pareil. » « Il a cette capacité à créer des occasions, a appuyé Vincent Koziello. C’est un joueur essentiel. » Malgré l’absence de son meilleur atout au milieu, Nice a contrôlé un match qu’il n’aurait jamais dû perdre, compte tenu de sa supériorit­é technique. Problème, il s’est sabordé dès la 4e minute en laissant beaucoup trop d’espaces au trio composé de Hamouma, Tannane et Bamba. Laxistes dès le début de l’action, les Niçois ont payé au prix fort cette entame en pantoufles. « On savait qu’on allait avoir besoin de temps pour remettre la machine en route après l’Ajax, a reconnu Maxime Le Marchand. Il fallait tenir dans le premier quart d’heure. On se l’était dit avant le match. » Son incapacité criante dans les trente derniers mètres à faire des différence­s explique en partie ce premier accroc. Avec cette défaite, le Gym a déjà en Ligue 1, ce qu’il avait repoussé jusqu’à la 12e journée la saison dernière.

Dalbert s’est échauffé

« Ce n’est pas une surprise, ce sera très dur », a dit Lucien Favre, qui devrait voir débarquer de nouvelles têtes dans les heures qui viennent (Sneijder, Mehmedi ?). Car Nice n’a plus que 48 heures (jusqu’à lundi minuit) pour enregistre­r les 25 joueurs susceptibl­es de jouer le barrage de Ligue des champions. Après ça, il ne pourra rajouter qu’un seul joker. Les dirigeants niçois doivent également mettre fin au feuilleton Dalbert, qui est venu dans le Forez pour faire des “talons aux fesses” et regarder les deux kops vides de Geoffroy-Guichard. Cette mascarade a assez duré… En fin de match, Favre a lancé Makengo et Tameze, deux milieux, alors que son équipe devait recoller au score. « Vous auriez fait quoi ? Donnez-moi des idées » a-t-il lancé à un confrère, signe d’une certaine crispation. Le passage du 4-4-2 au 4-3-3 n’a strictemen­t rien changé à l’histoire d’une première levée qui laissera bien des regrets. « C’est bien, on apprend aussi, a glissé Dante. Il va falloir être revanchard contre Troyes. »

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A l’image de Sarr, les Niçois n’ont pas trouvé la faille contre Saint-Etienne.
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Photos : AFP Vincent MENICHINI

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