Nice-Matin (Cannes)

FOOTBALL Duel de choc entre Bielsa et Ranieri

L’ancien attaquant niçois fait ses débuts avec Bordeaux en championna­t aujourd’hui à Angers. Après avoir changé beaucoup de fois de clubs, le buteur veut se fixer chez les Girondins Il y a tout à Bordeaux pour que je puisse m’épanouir”

- AN. D.

Transféré de Guingamp à Bordeaux cet été, l’attaquant toulonnais Alexandre Mendy, 23 ans, espère franchir un cap sous les ordres de Jocelyn Gourvennec et trouver la stabilité qui lui a jusque-là fait défaut. Juste avant la reprise du championna­t de Ligue 1, l’ancien Niçois se confie.

Votre adaptation aux Girondins ?

Je me suis facilement intégré car le groupe est sain. Je n’ai rencontré que des gens sympas et ouverts. Forcément, c’est plus simple. Un mec comme Sabaly est vraiment accessible et nous avons eu d’emblée un bon feeling. Le coach Gourvennec m’a fait venir et je sais qu’il a des idées en tête pour moi. C’est lui qui va m’aider à franchir un cap.

Vous avez un profil unique au sein de l’attaque girondine et donc forcément un rôle à jouer ?

C’est vrai que Rolan ou Laborde ont des styles différents du mien. Je peux évoluer en fixation, en poids dans la défense adverse pour exprimer ma puissance. À moi de trouver les bons automatism­es avec les passeurs Deux coaches-stars de retour en Ligue 1, mais deux philosophi­es de jeu à l’opposé : la rencontre entre Lille et Nantes aujourd’hui (15h), vaudra notamment pour l’alléchant duel tactique opposant l’Argentin Marcelo Bielsa à l’Italien Claudio Ranieri. S’ils ont en commun une grande rigueur dans le travail, l’ancien entraîneur de Marseille (2014-2015) et son homologue à Monaco de 2012 à 2014, ont des styles totalement opposés sur et en dehors du terrain. Là où Bielsa, 62 ans, prône un jeu basé sur le déséquilib­re offensif, Ranieri s’appuie avant tout sur une bonne assise défensive, et si l’Italien de 65 ans affiche une élégance de tous les instants, l’Argentin n’a que faire de son image et ne quitte jamais son survêtemen­t.

Bielsa et grandes manoeuvres

Bielsa, arrivé à Lille dans les bagages du nouveau propriétai­re hispano-luxembourg­eois Gérard Lopez, a déjà complèteme­nt bouleversé le Losc, car les nouveaux dirigeants lillois se sont mis en quatre pour satisfaire “El Loco” et le placer dans les meilleures conditions. (re que sont Kamano ou Malcolm. Progressiv­ement, ça commence à venir…

Vous perpétuez la tradition varoise aux Girondins...

C’est vrai que des éléments comme Zanotti ou Diawara ont Sur le plan sportif, l’effectif a été grandement renouvelé et rajeuni, avec notamment l’arrivée du joueur le plus cher de l’histoire du club, le Brésilien Thiago Maia, arrivé de Santos moyennant 14 millions d’euros d’indemnités de transfert. L’emblématiq­ue capitaine Rio Mavuba, pas dans les plans de Bielsa, a aussi été prié de se trouver un nouveau challenge, en République tchèque. Et en dehors du terrain, le centre d’entraîneme­nt des Dogues, le domaine de Luchin, a été remodelé en profondeur avec notamment la constructi­on d’un hôtel pour les joueurs. « C’est un groupe volontaire­ment réduit avec 18 joueurs mais d’un niveau qualitatif très élevé. Il y a une grande marge de progressio­n mais cela ne signifie pas que je ne dois pas obtenir des résultats immédiatem­ent, a souligné l’Argentin. Je n’ai aucune excuse pour ne pas offrir des résultats équivalent­s à ce que le club m’a fourni. » « Je pense que Nantes nous posera plus de difficulté­s pour développer notre jeu offensif que Rennes (victoire 4-2 le week-end dernier, NDLR), a tempéré le natif de Rosario. Mais on aborde le match dans de bonnes conditions car tous les éléments que je pensais nécessaire­s explosé à Bordeaux il y a quelques années et ont montré la voie. Ce sont des exemples à suivre, car aujourd’hui, il y a Prior et Pellenard, qui sont là depuis un bon moment, et moi qui arrive.

En attendant peut-être ont été inculqués aux joueurs durant les 50 jours de préparatio­n. » Pourtant, des interrogat­ions demeurent sur la solidité de l’arrièregar­de nordiste, qui ne semble pas encore complèteme­nt rodée au mode de jeu de Bielsa. « La jeunesse a des avantages et des inconvénie­nts : il y a de l’inexpérien­ce d’un côté, de la fraîcheur et de la spontanéit­é de l’autre », a souligné “El Loco”.

Nampalys Mendy ?

C’est mon cousin, et franchemen­t je ne suis au courant de rien. Nous n’en avons pas parlé ensemble et comme je ne lis pas les journaux, je ne savais pas que sa venue à Bordeaux était envisagée. Si c’est le cas, je serai le plus heureux car

‘‘ nous avons déjà joué ensemble à Nice. C’est un super joueur.

Que vous reste-t-il de votre formation au Sporting club de Toulon ?

J’ai acquis très tôt de la maturité et de l’expérience car à  ans, je jouais déjà en senior en DHR avec Jean-Claude Grasso, et même en DH avec Luigi Alfano. Quand vous vous frottez à des défenseurs de  ans qui sont des roublards, vous apprenez vite. Je me suis forgé un caractère tout seul.

Malgré votre jeune âge vous avez déjà beaucoup « bougé ». Est-ce une force ?

J’ai connu tous les niveaux (CFA,

Ranieri a ramené calme et sérénité

A Nantes, la transition s’est faite plus en douceur : après le traumatism­e du départ inattendu et précipité de Sergio Conceiçao cet été, Ranieri a vite rétabli le calme et la sérénité dans la maison jaune et verte, où son charisme et son flegme ont conquis tout le monde, à commencer par les joueurs. Moins “flic” que le Portugais - les joueurs ne sont National, Ligue , Ligue ) et forcément, c’est un bagage intéressan­t pour continuer à progresser. Aujourd’hui, je dois gagner en régularité et en efficacité. Pour l’instant, c’est ce qui me fait défaut. Avec la confiance du coach, j’aspire à devenir un attaquant plus fiable à tous les niveaux. J’ai le sentiment d’avoir fait le bon choix. Il y a tout à Bordeaux pour que je puisse m’épanouir.

Surtout si vous marquez le but de la victoire au Matmut Atlantique contre l’OM ?

D’entrée, ici, on vous fait comprendre qu’il y a un match à ne pas perdre, c’est lors de la venue de l’OM. Il y a une série d’invincibil­ité de  ans en cours. C’est important pour les supporters. Si j’avais le bonheur d’inscrire un but décisif lors de ce match, cela m’aiderait à différents niveaux. À moi de travailler dur pour gagner du temps de jeu et montrer mes qualités. plus pesés tous les matins - le technicien italien affiche une exigence de rigueur tactique qui n’a pas déboussolé les Canaris, mais avec une dose de charme en plus. « Claudio Ranieri est peut-être moins bouillonna­nt. Conceiçao était connu pour avoir beaucoup de caractère et parfois même un peu trop. J’ai l’impression que Ranieri est plus proche des joueurs que Conceiçao. Il parle beaucoup, il est très protecteur », a expliqué le milieu de terrain Valentin Rongier. Le souriant technicien italien part avec une cote d’amour très élevée au sein du club et des supporters, comme le montrent les 2000 personnes venues assister, début juillet, à l’un des premiers entraîneme­nts publics de “Don Claudio”, créant des embouteill­ages monstres et jamais vus autour de la Jonelière. Ranieri n’a toutefois pas enregistré autant d’arrivées que son homologue du Nord. Nantes, qui a perdu son meneur Amine Harit et son gardien Rémy Riou, n’a pour le moment attiré que l’ancien défenseur de Bordeaux Nicolas Pallois, le gardien de but internatio­nal roumain Ciprian Tatarusanu, recruté à la Fiorentina, et deux joueurs arrivés de Porto dans le cadre du départ de Sergio Conceiçao, Joris Kayembe et Chidozie Awaziem.

 ?? (Photo EPA/MaxPPP) ?? Alexandre Mendy (ici contre Videoton, lors de l’éliminatio­n en Ligue Europa) s’est engagé cet été avec Bordeaux. Avec espoir et ambition. Marcelo Bielsa et Claudio Ranieri font leur retour sur les bancs de la Ligue  aujourd’hui. (Photos AFP)
(Photo EPA/MaxPPP) Alexandre Mendy (ici contre Videoton, lors de l’éliminatio­n en Ligue Europa) s’est engagé cet été avec Bordeaux. Avec espoir et ambition. Marcelo Bielsa et Claudio Ranieri font leur retour sur les bancs de la Ligue  aujourd’hui. (Photos AFP)

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