HANDBALL « Plus le même homme »
Après trois saisons au PSG, le Niçois, international français, est de retour à Saint-Raphaël. Avec quelques lignes en plus au palmarès, une lourde blessure en mémoire et un esprit revanchard
Il est de retour. Après trois titres de champion de France, une coupe de France et de la ligue, trois trophées des champions et une finale de Ligue des Champions avec le PSG, Xavier Barachet est de nouveau un joueur du SRVHB. Trois ans après son passage dans le Var. Un retour logique à l’écouter...
Qu’est-ce qui vous a poussé à revenir ?
J’avais apprécié l’ambiance du club. Puis, je ne voulais pas partir à l’étranger après Paris. Quelques équipes m’intéressaient seulement car je ne comptais pas jouer le milieu de tableau...
Comment cela s’est passé ?
À titre personnel, j’avais compris qu’à Paris ça allait être compliqué et je voulais partir. J’avais pas mal de propositions, de bonnes propositions, mais à l’étranger... Je voulais rester en France, dans un club capable de gagner des titres. Saint-Raphaël collait vraiment à ce que je voulais, pour moi c’était top. Sincèrement, SaintRaphaël est la meilleure chose qui pouvait m’arriver.
Pensez-vous avoir changé depuis ?
Carrément... Déjà, j’ai pris trois ans (rires) ! Je ne suis plus le même homme. Je pense avoir emmagasiné un peu plus d’expérience, me connaître un peu plus, avoir appris quelques trucs au niveau handballistique à Paris qui m’ont fait progresser aussi.
Au SRVHB, l’effectif a peu évolué...
L’équipe s’est même renforcée avec des recrues d’expérience comme Wissem (Hmam), les deux Roumains (Popescu et Simicu), ou Daniel Sarmiento. À l’époque, je trouvais qu’il y avait un super groupe. Depuis, la qualité n’a fait qu’augmenter et c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles je suis revenu ici car je sais que l’on peut faire quelque chose de super.
Vous pensez pouvoir gagner des titres ?
Oui bien sûr. On a le groupe pour, il y a de la qualité. Mais la Starligue a vraiment progressé. Il y a eu un recrutement d’enfer dans tous les clubs et ça va être encore plus difficile. Il n’y a jamais eu un tel niveau en LNH.
Le club court après un titre depuis des années...
Ayant joué à Paris, je suis persuadé à % que sur un match, même contre le PSG, on peut gagner. Un titre c’est possible. Mais ça va être hyper difficile.
Pensez-vous que le club a évolué en ce sens ?
Oui. Le club a changé avec l’arrivée d’Emeric Paillasson (ancien joueur et responsable marketing, communication et commercial, Ndlr), qui met en place des choses assez nouvelles pour SaintRaphaël. Il y a des joueurs d’expérience qui sont arrivés, un nouveau coach (Joël da Silva, arrivé en ) avec une autre manière de fonctionner, vraiment actuelle dans le handball, qui ne peut qu’apporter du positif. Il y a aussi les travaux pour la salle avec une tribune supplémentaire, un vestiaire qui va être mieux... Plein de détails très importants dans le haut niveau.
Avec le recul, que retenezvous de votre passage au PSG?
Je retiens avant tout du positif : j’ai gagné des titres et c’était la raison pour laquelle j’étais venu à Paris. J’ai passé de belles années en compagnie d’un groupe de copains avec qui je joue en sélection. J’ai vécu une super première saison avec Philippe Gardent – qui était mon entraîneur à Chambéry – et avec qui on a gagné pas mal de titres.
‘‘ Après, c’était plus compliqué avec Zvonimir Serdarusic...
Vous aviez moins sa confiance ?
Oui c’est un peu ça. Quand il est arrivé j’ai fait un super début de saison... Après, j’ai eu une blessure qui m’a éloigné des terrains. C’est un entraîneur qui joue avec huit joueurs, il ne fait pas tourner du tout... Du coup c’est difficile quand tu ne rentres pas dans ces septhuit joueurs. C’est un peu déconcertant et c’est pour ça que j’avais aussi envie de partir.
À Saint-Raphaël, vous allez jouer à un poste où figure déjà Adrien Dipanda. Estce un problème ?
Sûrement pas (rires) ! D’avoir deux internationaux français à un poste, à mon avis, c’est loin d’être un problème. « Dip » est de ma génération, c’est un copain. Je pense que l’on est complémentaires. On n’a pas le même jeu. En plus, de ce que j’ai vu, Joël