À Mougins, la chapelle Notre-Dame de Vie entre musique et émotion!
Quatre belles pages musicales se sont tournées à l’occasion de la 4e édition du festival de musique de NotreDame-de-Vie à Mougins. Dans les jardins de la chapelle, lieu de paix et de sérénité chargé d’histoire, les mélomanes ont été accueillis par le chant des cigales, dans le cadre hors du temps de cet édifice planté au coeur d’une nature apaisée que tant de peintres et de poètes ont immortalisée. A commencer par Picasso qui avait choisi de vivre et de travailler à l’aube de sa vie à quelques mètres de là. C’est Anny Courtade qui a eu l’heureuse idée de ces soirées vouées à la beauté, aux arts et à la musique et orchestrées avec talent par Michel Bianchi et Maryse Imbert et leur équipe du service des affaires culturelles. On se souviendra de ce splendide piano Steinway de concert bichonné par Jacques Coquelin, trônant devant la façade illuminée de la chapelle, tandis que la lune, le ciel et les arbres offraient à la musique le plus beau des écrins. On se rappellera de l’interprétation sensible, au romantisme exacerbé, de l’Elégie de Fauré et de la sonate opus 19 de Rachmaninov dont la beauté émotionnelle fut due à l’engagement de la violoncelliste Camille Thomas et de la pianiste Béatrice Berrut, un duo dont la complicité musicale et humaine a fait merveille. On évoquera la poésie des valses de Chopin données par le pianiste Jean-Marc Luisada, des si émouvantes ballades de Chopin encore, offertes comme un cadeau inspiré à la nuit par Khatia Buniatishvili, éblouissante reine du clavier, dont la maîtrise musicale fit ensuite sonner son piano dans la Rhapsodie Espagnole de Liszt. On mettra aussi dans un coin de son coeur, le charme des violons et du violoncelle des soeurs Camille et Julie Berthollet accompagnées au piano par Vincent Forestier pour clôturer en beauté une édition placée sous le signe de la jeunesse et de l’émotion. Moments magiques offerts par l’immense talent de ces musiciens, que l’on emportera avec soi comme un précieux présent. Ce lieu a une âme. Il ne se taira en hiver que pour mieux renaître l’été prochain en s’apaisant lorsque vivra la musique.