Des collectifs anti-captivité manifestent à Marineland
Les associations Sans Voix PACA et C’est Assez ! se sont réunies, hier, devant le parc marin pour réaffirmer leur soutien à l’arrêté Royal, interdisant la reproduction des cétacés en captivité
Roulements de tambours et slogans militants ont retenti, hier après-midi, devant le parc Marineland à Antibes. Devant le rond-point des Groules, une centaine de manifestants a entonné, plusieurs heures durant, des chants prônant la libération des animaux « captifs » du parc. Le rassemblement, à l’initiative des collectifs Sans Voix PACA et C’est Assez!, intervient à la suite de la manifestation de juillet dernier qui avait pour objectif de défendre l’arrêté de l’ancienne ministre de l’écologie, Ségolène Royal, imposant des restrictions aux parcs marins, comme l’interdiction de la reproduction des cétacés. Entre-temps, le Conseil d’État, saisi par Marineland, a souhaité retarder l’entrée en vigueur de l’interdiction du chlore dans les bassins. Une décision que les collectifs « comprennent et respectent ». Hier, ils ont manifesté pour «dire aux gens que rien n’est acquis» argumente Caroline Camus du collectif Sans Voix PACA. Les associations anti-captivité souhaitent continuer à sensibiliser le public au sujet des conditions de vie des animaux marins dans ces parcs et appellent le Conseil d’État à maintenir l’arrêté à l’issu de son second examen.
Un appel à Nicolas Hulot
Le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a récemment affirmé vouloir créer un « groupe de réflexion sur le bienêtre animal », mais les militants en attendent plus de lui. « Il s’est toujours prononcé contre les delphinariums, explique Emmanuelle Sultani du collectif C’est assez ! Alors aujourd’hui, on attend qu’il soutienne cet arrêté pour mettre progressivement fin aux parcs marins ». Pourtant, les manifestants semblent douter de l’adhésion du ministre après à sa décision d’autoriser l’abattage de deux loups. Les collectifs pour la défense du droit des animaux ne baissent pas les bras et s’en remettent maintenant à la décision des magistrats, gardant malgré tout l’espoir que la France devienne le nouveau pays « interdisant l’exploitation animale ».