Washington et Pékin accentuent leurs pressions sur Pyongyang
Les États-Unis et la Chine ont accentué hier leurs pressions sur la Corée du Nord pour qu’elle renonce à ses ambitions nucléaires après un durcissement sensible des sanctions de l’ONU qui pourrait coûter à Pyongyang un milliard de dollars annuels. Au lendemain de l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU d’un texte visant à réduire d’un tiers les revenus des exportations de Pyongyang, les ministres des Affaires étrangères des principales puissances parties prenantes à la crise étaient présents hier à Manille (Philippines). Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson s’est dit encouragé par le vote. Mais des responsables américains ont prévenu que Washington voulait surveiller de près la Chine, principal allié et partenaire commercial de Pyongyang, afin de faire en sorte que les sanctions soient respectées.
« Prendre une décision bonne et intelligente »
Cette nouvelle résolution va «aider la Corée du Nord à prendre une décision bonne et intelligente», a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, qui a appelé Pyongyang à cesser ses essais nucléaires et balistiques. Son homologue nord-coréen Ri Hong-Yo, qu’il a rencontré, a pour l’instant évité les journalistes à Manille. Mais dans un éditorial au ton incendiaire traditionnel des médias nord-coréens, publié avant le vote de l’ONU, le journal du parti unique nord-coréen a mis en garde contre toute agression américaine : « Le jour où les États-Unis oseront agacer notre pays avec une trique nucléaire et des sanctions, le continent américain sera projeté dans une mer de feu inimaginable. »