Nice-Matin (Cannes)

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- G. D.

Un an déjà depuis la sortie de Welcome Home, le dernier album de Cocoon. Un troisième opus qui s’est fait attendre quatre ans, et qui aurait même pu ne jamais aboutir. Mais ce qui frappe tout de suite l’interlocut­eur, c’est l’optimisme débordant et contagieux de Mark Daumail. Rencontre avec l’auteur-compositeu­r et son bassiste Guillaume Martial, samedi dernier au festival Lunallena à Bandol.

Alors, ça fait du bien d’être de retour à la maison ?

Oui A la base, c’était plutôt quelque chose de vital. Pas vraiment un retour par plaisir, mais provoqué par la naissance de mon fils. Une naissance qui ne s’est pas très bien passée. Il y a eu beaucoup de peur et de stress. Du coup, ça a provoqué cet album, qui a signé le retour de Cocoon. Mais je n’avais pas pour objectif de revenir avec Cocoon, j’étais parti pour faire d’autres trucs.

Vous faites quoi après ?

Tournée jusqu’en octobre. Sinon un prochain disque. Je réalise beaucoup de choses pour d’autres gens. Avec Guillaume, on part sur plusieurs albums en même temps. J’écris beaucoup, et il m’aide beaucoup à produire. J’ai mon studio, j’ai pas mal bougé, il y a eu beaucoup de rencontres, c’est plutôt une bonne période.

Vos musiques utilisées dans la pub, une forme de consécrati­on ?

Ça a commencé il y a dix ans. Avant t’étais un vendu si tu donnais ta musique à des marques. La première demande, j’ai tiqué. J’ai accepté certaines fois, refusé d’autres. Et je me suis rendu compte de manière très pragmatiqu­e que ça permettait de payer mes albums suivants. Franchemen­t, ça m’a permis d’avoir au moins un tube. C’est trop bien d’avoir un tube. C’est un super passeport. Quand tu en as un, tout change, les salles, les radios, la médiatisat­ion. C’est une chance incroyable. Chupee ,sionnele joue pas, on se fait défoncer je pense. C’est un plaisir de faire plaisir. Je le joue partout dans le monde, et tout le monde le connaît. Après avoir mis sa vie musicale entre parenthèse­s pendant deux ans pour s’occuper de son fils, Mark Daumail a reformé Cocoon tout seul. Morgane Imbeaud, sa complice des débuts, a choisi une autre voie. « Quand je lui ai dit que je repartais dans l’aventure Cocoon, elle m’a dit qu’elle était d’accord mais qu’elle ne serait pas dedans. J’ai vite senti qu’elle n’était plus du tout prête. J’ai le sentiment qu’elle n’a pas vécu aussi bien que moi le succès du groupe et les tournées. Et puis c’est vraiment mon groupe à la base, paroles et musiques. Pour moi, elle a contribué énormément au groupe. C’est une vraie artiste, elle avait envie de se mettre au service de son projet. Du coup elle a écrit ses premières chansons. Je l’ai encouragée, parce que chanter ses propres chansons, c’est le bonheur ultime. La chance que j’ai eue, c’est que je n’ai pas eu à la remplacer, ce qui aurait été horrible. Je pense que le public n’aurait pas compris. Avec une chorale entière, j’ai changé le son du groupe tout en gardant le côté très vocal, très harmonique. Mais pour le prochain album, j’ai vraiment envie de refaire des duos. Qui sait, avec Morgane?»

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(Photo Frank Muller) Moral au beau fixe pour Cocoon, en tournée jusqu’à l’automne.

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