« Si on ne fait rien, Marineland est condamné »
Via une question écrite officielle au gouvernement, Eric Pauget met sur la table l’arrêté du mai () portant notamment sur l’interdiction de reproduction des cétacés en captivité. À nouveau, l’élu de la septième circonscription demande de rassembler un groupe de travail : « La légitimité de la cause animale est réelle. C’est pour cela que parlementaires, scientifiques, et représentants des professionnels des parcs marins doivent réfléchir ensemble. » Le poids économique de Marineland à Antibes inquiète le député : « Cela représente plus d’un million de visiteurs par an. Si on ne fait rien, d’ici dix, vingt ans – le temps que le cheptel meure de sa belle mort – le parc est condamné. »Il évoque également la perte d’attractivité du territoire et craint des suites que l’entreprise donnera : « Le groupe Parques Reunidos qui gère Marineland va prendre acte de la position de la France et s’installer à la frontière italienne dont la législation est différente. Et quand on sait que Marineland représente emplois à l’année et durant la saison – sans compter les emplois indirects, on sait que les retombées économiques sont énormes. » 1. Le Conseil d’Etat a suspendu partiellement le 1er août l’arrêté devant modifier, à partir du mois de novembre, les conditions de détention des cétacés. L’interdiction d’utilisation des produits chlorés est suspendue. « Nous sommes soulagés, c’était une ineptie sans solution de substitution. Cela allait même à l’encontre de l’objectif de l’arrêté qui est d’améliorer le bien-être des animaux », a souligné Pascal Picot, directeur du Marineland d’Antibes dans nos colonnes (voir notre édition
du 3 août 2017). Si les magistrats de la haute juridiction administrative estiment qu’il n’y a pas urgence à suspendre la partie concernant l’interdiction de reproduction des cétacés, un examen de fond, tendant à l’annulation pure et simple de l’arrêté, est susceptible d’intervenir ans les prochains mois.