Nice-Matin (Cannes)

« Toujours faim de titres »

Wesley Sneijder a été présenté à la presse, hier, au lendemain de la signature de son contrat avec le Gym. Il s’est dit heureux de rejoindre une équipe « qui aime et veut jouer au ballon »

- PROPOS RECUEILLIS PAR LEANDRA IACONO.

Je déteste toujours autant perdre” J’espère que les plus jeunes me suivront”

L’internatio­nal néerlandai­s Wesley Sneijder a tenu hier à l’Allianz Riviera sa première conférence de presse sous ses nouvelles couleurs. A l’aise dans l’exercice, le milieu de terrain a charmé tout le monde. A commencer par son nouvel entraîneur Lucien Favre. « On sent, rien que dans sa façon de s’exprimer, que c’est un grand champion », s’est félicité le Suisse qui compte sur sa star pour tirer tout son groupe vers le haut. Ça tombe bien, Sneijder, 33 ans, n’a pas signé à Nice pour se la couler douce.

Il y a un vrai engouement autour de votre venue à Nice. Comment le vivezvous ?

C’est une grande fierté. L’accueil a été super, que ce soit à l’aéroport quand je suis arrivé ou hier (lundi) à l’entraîneme­nt. Moi je suis ici pour aider l’équipe et pour montrer mes qualités. J’ai déjà un bon feeling. L’équipe joue bien au football, l’état d’esprit est bon. C’est un grand plaisir.

Vous avez, dans votre carrière, toujours joué dans des grands clubs européens. Aider cette équipe à grandir est le challenge dont vous aviez besoin ?

J’ai toujours fait mes choix avec le désir de vivre de nouvelles aventures et de relever de nouveaux défis. C’est quelque chose de très important pour moi. J’ai gagné beaucoup de trophées dans ma carrière mais j’ai toujours faim de titres. Je ne m’en lasserai jamais. Ce n’était pas une décision facile pour moi, mais je pense que nous pouvons faire de belles choses à Nice.

Vous allez retrouver Mario Balotelli que vous avez connu à l’Inter (), Neymar est arrivé. Monaco a brillé sur la scène européenne. Quel regard portez-vous sur la Ligue  ?

Le championna­t compte de nombreux talents. Rien que dans mon équipe, il y a d’excellents joueurs. Nice a aussi de très bons jeunes. Mais, ce ne sont pas les noms qui comptent, c’est l’équipe. L’état d’esprit est bon. C’est pour cela que je suis ici. Ce qui m’a convaincu, c’est le discours du coach et des dirigeants et l’opportunit­é de travailler avec des gens talentueux. Je suis heureux d’être dans une équipe qui aime et veut jouer au football. Est-ce que Mario Balotelli vous a parlé de Nice et son cadre de vie attrayant ? Bien sûr, je le connais mais quand je prends un nouveau départ dans ma vie, je n’en parle jamais avec d’autres joueurs. Ce n’est pas important pour moi. Je veux comprendre l’ADN du club, la façon dont il joue au football. Les joueurs peuvent vous dire pleins de choses, bonnes ou moins bonnes. Moi, il fallait que je parle à l’entraîneur, à la direction et c’est ce que j’ai fait ces derniers jours. Bien sûr, le cadre de vie de Nice est sympa, mais c’est le cas aussi de Madrid, Milan ou Istanbul. Je suis d’abord ici pour le projet sportif.

La double confrontat­ion contre l’Ajax vous a-t-elle aidé à mieux connaître le Gym?

Je n’ai pas découvert Nice ces deux dernières semaines. Mais, c’est sûr que j’ai regardé les deux rencontres avec beaucoup d’attention. J’ai vu une très belle performanc­e collective, un système de jeu et un investisse­ment des joueurs qui m’ont plu. Jouer l’Europe est important pour moi. Comme je vous l’ai dit, je veux continuer à jouer au plus haut niveau et si possible gagner des trophées.

Votre aventure à Galatasara­y s’est terminée difficilem­ent. Dans quel état d’esprit étiez-vous ?

Ce n’est pas important de parler de mes anciens clubs. C’est une histoire qui a été exceptionn­elle, mais il y a une fin à tout. Je joue maintenant à Nice. Je regarde toujours vers l’avenir, mon passé n’a pas d’importance. Je suis heureux d’être ici.

En France, on a parfois tendance à penser qu’après  ans, on est trop vieux pour être footballeu­r. Que répondez-vous ?

Plus je vieillis, mieux je me sens. Ce n’est pas un problème pour moi. Je suis encore très affûté. Je crois en mes qualités. Je continuera­i à jouer au plus haut niveau tant que je me sens encore capable de réaliser de belles choses.

Vous avez la réputation d’être un joueur de caractère. Pensez-vous vous être assagi ?

Bien sûr, quand tu vieillis, tu deviens plus sage. Mais je reste un gagnant. Je déteste toujours autant perdre. Ce sera toujours en moi. Je ne changerai jamais ça parce que ça m’a ‘‘ toujours amené quelque part. Si je dois montrer du caractère, je continuera­i à le faire. J’espère que les plus jeunes me suivront et qu’on fera quelque chose de beau ensemble.

Où en êtes-vous de votre préparatio­n ? Vous sentezvous prêt à jouer dès vendredi contre Troyes ?

Je suis toujours prêt quand le coach fait appel à moi (rires). Mais pas vendredi, non. J’ai fait une préparatio­n individuel­le. Aujourd’hui (hier), j’ai fait une moitié d’entraîneme­nt avec le groupe et l’autre seul. Mais quand je serai prêt, je répondrai présent.

A Nice, vous porterez le numéro  comme tout au long de votre carrière. C’est plus qu’un détail pour vous ?

Ce n’est pas hyper important, mais j’ai joué toute ma carrière avec ce numéro, que ce soit en équipe nationale ou dans mes anciens clubs. Ici, il était à un autre joueur, mais on s’est mis d’accord pour que je puisse le récupérer.

Contre Naples, la qualificat­ion vous semblet-elle possible ?

Nous avons évidemment une chance. Il faut y croire, c’est essentiel. J’essaie toujours d’expliquer ça aux joueurs. En  avec l’Inter, on ne pensait jamais remporter la Ligue des Champions mais au fil des résultats, on a vu que c’était possible. Il y a toujours une chance…

Que pensez-vous de la ferveur qui entoure l’OGC Nice ?

J’ai beaucoup entendu parler des supporters niçois. Je sais qu’ils sont très chauds. C’est ce que j’aime. Ils sont toujours là et vous poussent à être meilleurs. Les footballeu­rs aiment la pression. Au club, tout le monde est très sympa avec moi. Je les remercie.

La Coupe du monde  a-t-elle joué un rôle dans votre venue à Nice ?

Bien sûr que j’y pense. Je veux jouer au plus haut niveau. Une Coupe du monde ne se refuse pas. Il faudra d’abord faire une grande saison avec Nice. Quand vous jouez en France, plutôt qu’ailleurs à l’étranger, vous ne disparaiss­ez pas de la carte. C’était important.

Vous êtes un meneur de jeu à l’ancienne, comme on en voit de moins en moins…

C’est un poste auquel je joue depuis longtemps, où je me sens à l’aise. Le coach connaît mes qualités mais peu importe où il aura besoin au milieu de terrain, je m’adapterai.

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(Photo Cyril Dodergny) Wesley Sneijder est un homme heureux.

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