Nice-Matin (Cannes)

Pépinières Petrucciol­i : arrosages accrus

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Aux pépinières Petrucciol­i, la canicule, on connaît. « Ce n’est pas la première… La précédente, en 2003, avait été rude », se souvient Lionel Elia, responsabl­e achats de la pépinière. «On y fait

face… Au niveau humain, on souffre… Quant aux plantes, ça demande une attention redoublée… » Et un arrosage plus conséquent, du simple au double. Il expose : «Si on a un arrosage automatiqu­e sur certains secteurs, l’essentiel se fait manuelleme­nt… Et, au lieu d’un arrosage par jour un été normal, il faut en faire deux en cette période de canicule, mais aussi les jours de

grand vent… » Arroser plus. Tant qu’il y a de l’eau…

« C’est l’eau qui fait vivre notre pépinière, comme la Terre! Et on a la chance d’être dans les Alpes-Maritimes, estime Lionel Elia, avant d’expliquer : Il n’a pas

plu, il ne pleut parfois pratiqueme­nt pas jusqu’au mois de novembre… Mais on a les montagnes derrière, on profite de la fonte des neiges… Les nappes phréatique­s sont encore gorgées d’eau. Donc pour l’instant, on échappe aux restrictio­ns… Pas sûr que ce serait le cas si on était dans un autre départemen­t… Il y a des endroits où, en ce moment, il est impossible d’avoir une telle oasis… » La pluie de dimanche ? « Ça n’a absolument rien changé ! Ça a légèrement fait baisser la températur­e sur le moment, mais dès l’après-midi, c’est remonté très haut… »

« On s’adapte » Que faire si chaque année, cet épisode se poursuit ? Lionel Elia est peu inquiet : « On s’adapte. Nous sommes des profession­nels… Déjà, l’été, on réduit notre stock, sachant que pour nous, la grosse effervesce­nce, c’est surtout au printemps… Et puis on privilégie les gros conteneurs, parce que dedans, les plantes tiennent mieux… » De manière générale, il voit aussi des changement­s dans les demandes des clients : « De plus en plus de gens font des jardins secs, avec des cactus, des plantes grasses, qui n’ont pas besoin ou très peu d’arrosage… Mais ça dépend des clients… Dans les maisons secondaire­s, on aime, quand on arrive de loin, voir des fleurs. Et ça, ça résiste moins. Les plantes fleuries, d’ailleurs, font l’objet, dans ces périodes, de toute notre attention… Il faut être derrière.» Christian Petrucciol­i, patron de la pépinière, témoigne: « C’est dur, quand même… On voit les plantes fatiguées… On arrose, alors ça va… Mais la températur­e les fait souffrir. Il ne faudrait pas que ça dure trop... »

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Un employé de la jardinerie Petrucciol­i en plein arrosage.

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