Nice-Matin (Cannes)

Le Var, sa deuxième maison

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Gonflé à bloc. Quelques minutes avant son concert pour la deuxième soirée des Aoûtiennes, Matt Pokora était comme une pile électrique à l’idée de rencontrer son public. Décontract­é en Converse et jogging noir, il accorde quelques selfies à des fans chanceux, sous un mistral déchaîné.

Les Aoûtiennes, première édition : qu’est-ce qui vous a fait dire « oui » ?

Quand on a besoin de moi et que toutes les conditions sont réunies pour que je monte sur scène, il n’y a pas de problème !

Votre album de reprises de Claude François, My Way, cartonne – déjà   exemplaire­s vendus. Quel est le secret de votre longévité, après quatorze ans de carrière ?

J’essaie toujours d’aller où on ne m’attend pas. À chaque fin de tournée, je me demande ce que je pourrais faire pour surprendre, pour me mettre en danger. Je n’aime pas surfer sur le succès d’un album sans remettre les cartes en jeu. C’était le cas pour la comédie musicale Robin des bois, parce que c’était changer d’univers, de public. C’était apprendre de nouvelles choses, chanter sur un nouveau répertoire, apprendre des acrobaties. Là, c’est pareil avec Claude François. Je cherchais encore un autre registre.

Comme Claude François, justement, qui se réinventai­t sans cesse…

Carrément, c’est aussi pour ça que j’ai fait My Way. Je me suis reconnu dans sa manière de travailler. Je me suis documenté sur lui, sur sa carrière, je me suis dit : « Putain ! J’ai tellement de points communs avec lui sur la manière de s’impliquer, de vouloir se remettre en question ». Si j’avais vécu à la même époque que lui, j’aurais sûrement eu les mêmes S’il passe la majeure partie de l’année à Paris pour ses différents projets profession­nels, l’interprète de Juste une photo de toi est aussi un Varois d’adoption. Pour Les Aoûtiennes, il se sent à Bandol comme chez lui. « Je suis tout le temps dans le Var en vacances puisque j’y vis une grande partie de l’année, disons entre mai et septembre. On mange bien dans la région, tout est beau, il y a du relief. J’aime beaucoup ce coin-là de la France, j’en suis tombé amoureux il y a quelques années. C’est aussi pour cela que je m’y suis installé. Mon spot, c’est plutôt le golfe de Saint-Tropez, Sainte-Maxime. J’aime bien faire des balades en jet-ski et aller au cap Taillat, derrière le cap Lardier [golfe de Saint-Tropez, ndlr]. L’an dernier, j’étais à Cassis, aussi, faire un tour en bateau, découvrir les calanques… Ici, à Bandol, pour les Aoûtiennes, le cadre est super-agréable. On a du vent, c’est un peu dommage, mais on avait déjà prévu cette hypothèse-là puisqu’il y en a souvent dans le coin ! »

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