Le meilleur de Lemieux en clôture du festival de musique de Menton
Un feu d’artifice vocal. Une guirlande d’airs de Vivaldi à n’en plus finir. Hier soir s’est achevé, avec le concert de la contralto Marie-Nicole Lemieux, le 68e festival de musique de Menton. Ce festival a été un succès sur toute la ligne. Alors que beaucoup, en France, sont en difficulté, celui de Menton continue à prospérer. Son seul et unique secret : l’excellence de sa programmation. Lorsque le public a moins d’argent, il sélectionne ses sorties. Il n’hésite pas, il va à Menton. Les dix concerts de cette année ont été quasi pleins chaque soir. Hier soir, donc le concert final. La nouvelle star du chant baroque canadien, Marie-Nicole Lemieux, était en scène. Nous avons entendu le meilleur de Lemieux, à savoir ces airs d’opéras de Vivaldi. Hier soir, elle s’est muée tour à tour en fille de Bérénice dans l’opéra Farnace, en fille de sultan dans Bajazet, en magicienne Alcina dans Orlando furioso, en bergère Griselda dans l’opéra du même nom, ou encore en douce Elpina dans la Fida ninfa. Toutes des femmes amoureuses ! Toutes ivres de vocalises baroques ! Marie-Nicole Lemieux interpréta ces personnages avec autant de caractère dans sa personne que dans sa voix. Elle était accompagnée par un très bon orchestre baroque, l’ensemble « Il Pomo d’Oro », conduit par le jeune, exubérant et efficace jeune chef Maxim Emelyanychev. Inviter dans la cité du citron un orchestre qui porte le nom de « Pomme d’or », voilà qui est de la plus parfaite élégance ! Rien d’étonnant de la part de cet excellent festival !