Militaires attaqués : un proche de l’auteur arrêté à Marseille
Huit jours après l’attaque à la voiture-bélier contre des militaires à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), le suspect n’a toujours pas pu être interrogé, compte tenu de ses blessures, mais l’enquête se poursuit avec l’interpellation mercredi à Marseille d’un membre de son entourage. Faute de pouvoir questionner Hamou B., l’Algérien de 36 ans arrêté au volant de la BMW qui avait renversé six soldats de l’opération Sentinelle le 9 août, les enquêteurs ont exploité les éléments découverts lors des perquisitions effectuées notamment à son domicile de Bezons (Val d’Oise). Sur cette base, les services chargés de l’enquête par la section antiterroriste du parquet de Paris ont interpellé mercredi soir un membre de son entourage qui a été placé en garde à vue, a indiqué BFMTV. A ce stade, il n’est pas directement relié à l’attaque du 9 août, selon une source proche du dossier, mais il semble en lien avec le logement du suspect. Selon Le Parisien, il s’agirait du propriétaire de l’appartement où Hamou B., qui cumulait plusieurs emplois, notamment comme chauffeur VTC, vivait apparemment seul dans ce quartier résidentiel de Bezons, à neuf kilomètres du lieu de l’attaque.
Militaires « cibles »
Jeudi matin, cet Algérien de 36 ans, n’était toujours pas en état d’être entendu par les enquêteurs qui tentent de déterminer les motivations de cet homme, jusqu’ici inconnu des services de renseignements et sans casier judiciaire. Il avait été transféré vendredi dernier de Lille à Paris, deux jours après avoir été blessé de cinq balles alors qu’il tentait d’échapper à son arrestation sur l’autoroute près de Calais. Les policiers l’avaient intercepté quelques heures après l’attentat. Sa garde à vue avait été rapidement levée en raison de ses blessures. Plusieurs fois opéré depuis, il ne pourra probablement pas être entendu « avant plusieurs jours ou semaines», selon une source proche de l’enquête. D’autres membres de son entourage ont depuis été entendus en audition libre par les enquêteurs, et les premiers éléments mettent en évidence un profil plutôt solitaire. A deux pas du domicile d’Hamou B., plusieurs habitués d’une petite salle de prière d’un foyer de travailleurs immigrés, se souviennent d’un homme « pas stable dans sa tête »ou« bizarre », atteint de strabisme et parfois colérique, qui venait prier là de façon irrégulière.