La boîte de Pandore »

Pourquoi la thèse du sabotage ne tient pas ?

Simplement parce que cette voiture a été choisie vingt minutes avant l’accident ! Donc personne ne savait que Dodi et Diana l’emprunteraient ce soir-là.

Difficile d’en faire pour autant une « voiture tueuse » ?

Effectivement, le fait qu’elle ne soit pas fiable ne disculpe pas le chauffeur, Henri Paul, qui la conduisait trop vite, sous l’emprise de l’alcool et de médicaments. Ne dédouane aucun des passagers – y compris Diana – de ne pas avoir bouclé leurs ceintures. N’excuse pas Dodi d’avoir changé, au dernier moment, un dispositif éprouvé pour une improvisation hasardeuse. N’absout pas les paparazzis d’avoir fait pression sur le couple, ni Mohamed Al-Fayed d’avoir détourné l’attention en inventant des sornettes…

Avez-vous la conviction que Diana n’était pas enceinte de son fils ?

Oui ! Une amie de Diana a témoigné qu’elle avait bien ses règles peu de temps avant le drame. Une fois à la retraite, le coroner en chef [dans les pays anglo-saxons, le coroner est l’officier de police judiciaire chargé d’enquêter sur les décès par mort violente ou par accident, ndlr] qui a reçu le corps à la morgue de Fulham a confirmé sans équivoque qu’elle n’attendait pas d’enfant. Ça et l’histoire de leur mariage, c’était grotesque !

Le conducteur de la Fiat Uno blanche est définitivement… blanchi ?

Il n’a eu aucun rôle, si ce n’est constituer un léger obstacle sur la route de M. Paul. Le type était un plombier qui faisait aussi gardien de nuit. Et comme il était en « fausse permission » au moment de l’accrochage, il a tout fait pour ne pas être identifié… Ce qu’il finira par être au bout d’un mois et demi d’une enquête dantesque où même la peinture de la Fiat a été analysée pour déterminer la date de sortie d’usine du modèle !

Qu’est devenu le seul survivant du pont de l’Alma, le garde du corps, Trevor Rees-Jones ?

Il a été mis un temps sous le boisseau par Mohamed Al-Fayed qui lui a payé ses opérations de chirurgie plastique suite à l’accident. Pour les interrogatoires, sa posture était imparable : il était devenu amnésique ! Puis ils se sont brouillés, Trevor s’est exilé en Nouvelle-Zélande avant de retrouver la mémoire pour écrire un livre sur l’affaire et régler ses comptes avec Al-Fayed (Garde du corps publié en  chez JC Lattès, Ndlr). Aux dernières nouvelles il est de retour en Angleterre où il se fait discret.

Quel a été l’impact de vos révélations en Grande-Bretagne ?

De nombreux tabloïds ont sorti l’affaire mais comme je ne vais pas dans le sens du complot, c’est moins intéressant ! Si j’avais prouvé qu’un agent du MI était impliqué, je serais millionnaire (rire) !

Justement, quel taux de fiabilité sur cet ancien agent du MI, John Hopkins, qui s’est accusé cet été du meurtre de Diana ?

Il n’est pas le premier ! Internet grouille d’histoires de gens qui veulent s’offrir leurs dix minutes de célébrité. Ce monsieur est en phase terminale… Son histoire n’a pas eu de suite.

Cette fois avez-vous clos le chapitre une fois pour toutes ?

J’espère ! (rire) Nous avons fait le tour. Le tableau de Diana est désormais accroché dans la galerie des ancêtres. À présent le public focalise sur son fils le prince William et son épouse. Kate Middleton a tout compris sur le rôle de princesse et fait pour l’instant un parcours sans faute. Au contraire de Diana qui en remettant en cause l’aptitude de Charles à être roi avait ouvert la boîte de Pandore à Buckingham…