BOXE Un Spartacus époustouflant
La deuxième édition, organisée par Jean-Pierre Scarfone et orchestrée par Frédéric Gallet, a connu un vrai succès vendredi soir au théâtre de Verdure devant un public conquis
Le gala, qui mélangeait du sport - de la boxe « pied-poing » - et de l’art - chant, danse - , a réussi le pari de tenir en haleine les nombreux spectateurs venus garnir les travées. « C’était une merveille, a déclaré Jean-Pierre Scarfone à l’issue de la soirée. C’est une grande réussite d’un point de vue sportif et artistique, je suis vraiment heureux. Les athlètes ont beaucoup donné, les artistes ont assuré le show… Il y avait, en plus, beaucoup de spectateurs. Et des spectateurs qui dansaient ! ». La soirée était parrainée par deux athlètes de renom : Jérôme Le Banner, ancien kick-boxeur professionnel français de niveau mondial, participant au championnat du k-1, mais aussi Yohan Lidon, 16 fois champion du monde de kickboxing. Le premier combat, dans la catégorie des 72 kg, a vu les arbitres décider d’un match nul entre le Niçois Hamza Riden et l’italien Giovanni Spanu. Au terme d’un combat en trois rounds de trois minutes, aucun des deux boxeurs n’a réussi à prendre l’avantage sur l’autre. « Pour moi, ce n’est pas trop logique, je pense l’avoir plus touché, plus travaillé, il me semble l’avoir ouvert. Lui, à part m’avoir sonné, rien » a réagi le boxeur niçois après le combat. Quelques minutes plus tard, dans la catégorie des 95 kg, Bastien Colin, originaire de Menton, s’est imposé par jet de l’éponge de Fabien Fouquet, ancien champion d’Europe. « Je suis content, a déclaré Bastien Colin. Fouquet a une grosse carrière derrière lui, je ne me suis pas jeté, je l’ai travaillé correctement. Il a été judicieux qu’il jette l’éponge, l’important c’est la santé, il a été touché sur les premiers crochets. » Lors du troisième combat, en 60 kg, Luc Genieys est sorti vainqueur à l’unanimité des juges face à Mathis Djanoyan. « C’était mon premier combat en trois rounds de trois minutes, il a fallu gérer le temps et je suis plutôt satisfait. Mon adversaire attaquait beaucoup, donc je le prenais en contre et ça a bien fonctionné » s’est réjoui le jeune champion de France classe A.
Inusable Tancray
Aux alentours de 22h30, c’était au tour des boxeuses d’entrer en scène. La Niçoise Manon Fiorot, championne de France, s’est logiquement imposée face à l’Italienne Perla Bragagnolo à l’unanimité des juges. « Je suis contente quoiqu’un peu frustrée parce que je n’ai pas réalisé le combat idéal, ma main droite me faisait souffrir. Je n’ai pas pu l’emporter avant la fin, mais je reste satisfaite. Je vais prendre une ou deux semaines de vacances avant d’embrayer sur la préparation des MMA amateur ». Le point d’orgue de la soirée a été le duel entre le Niçois Johny Tancray, 45 ans, multiple champion du monde, et le Grec Konstantinos Vlachos dans un combat de cinq reprises de trois minutes. Après une lutte intense, Johny Tancray est devenu champion du monde ISKA des moins de 67 kg grâce à un jet de l’éponge de son adversaire. Le champion s’est vu remettre la ceinture au son de la magnifique Nissa La Bella. « Je suis très heureux, ça s’est passé comme je le souhaitais, c’est un grand bonheur ! » a-t-il déclaré. La soirée a aussi été l’occasion d’une rencontre de bras de fer entre Jozsef Lovei, champion d’Europe et du monde chez les moins de 80 kg, et Aymeric Pradines, multiple champion de France et présent dans le Top 5 mondial. A l’issue des cinq manches, Jozsef Lovei est reparti avec la ceinture de Spartacus. Au terme d’une grande soirée qui a rendu hommage au sport et à la culture, nul doute que le Spartacus reviendra pour une troisième édition l’année prochaine. Pour le bonheur des amoureux du sport, et de la culture.