Bonne pioche !
Rassurez-vous, les nouveaux chômeurs de la politique n’alourdiront pas les statistiques, déjà catastrophiques, de Pôle emploi. Car le secteur privé raffole de ces accidentés du suffrage universel. À charge pour ces hommes de pouvoir de prouver qu’ils en ont encore un peu. Ainsi François Fillon et son carnet d’adresses ont-ils été engagés par un cabinet de gestion d’actifs. Mais, pour l’heure l’ancien Premier ministre travaillera seul. Pénélope et les enfants ne sont pas du voyage. Nicolas Sarkozy, lui, siège déjà au conseil d’administration d’AccorHotels où il chapeaute les relations internationales. Un bel élargissement des compétences pour un grand dirigeant longtemps tributaire de deux Chambres qui en a aujourd’hui sous sa houlette. Quand Jean-Marie Le Guen intervenait à la télé on appréciait l’assurance. Il va plus loin en se reconvertissant dans le courtage des complémentaires santé. Benoist Apparu ex-ministre du logement va oeuvrer pour une société s’étant donnée pour mission de faciliter l’accès à la propriété et de rapprocher l’habitat du boulot. Une certitude : les derniers recrutés seront plus généreusement rétribués que lorsqu’ils hantaient les palais nationaux. Peut-être auront-ils droit de surcroît à ces stock-options que l’actuelle ministre du Travail trouvait naguère au fond des pots de yaourt,
à chaque licenciement.