Nice-Matin (Cannes)

Imperturba­bles

En écrasant l’OM (6-1) dimanche, les Monégasque­s ont prouvé que le mercato n’est pas un obstacle à leur bonne marche

- CHRISTOPHE­R ROUX

En Principaut­é, le ciel est bleu, plus que jamais. Alors qu’on lui prédisait traversée du désert et tempête après la vente de ses joueurs phares (Germain, Bakayoko, Silva, Mendy), Monaco est la seule formation à tenir le rythme du PSG d’un certain Neymar (4 succès en 4 matches dont trois glanés sans Mbappé sur le départ pour Paris). Alors, certes, ce n’est que le début de saison, mais il serait injuste de ne pas reconnaîtr­e la force de caractère du groupe de Leonardo Jardim. Ni les ventes, ni les rumeurs inhérentes au mercato et propices à une perte de pédales pour le plus sain des esprits, ne semblent ébranler le champion de France.

Jardim : « Je salue le profession­nalisme des joueurs »

Une implicatio­n de tous les instants que le coach Jardim ne pouvait que mettre en exergue dimanche en conférence de presse. « Je salue le profession­nalisme de mes joueurs, dans une période qui n’est pas facile, avec les sollicitat­ions des clubs et des agents. C’est difficile de gérer le champion de France et demi-finaliste de C1. On a été très exposés. Et beaucoup de clubs voulaient voler nos joueurs. » Un sérieux qui s’est illustré face à l’OM, par les copies consistant­es rendues par les tauliers que sont Glik et Jemerson (4 buts déjà à eux deux cette saison, mieux que 6 formations de L1), Fabinho ou encore Falcao (7 buts en 5 journées). Ces garçons impulsent le rythme et irradient le reste de la bande. C’est ce qui explique par exemple le sursaut de Rony Lopes. Décevant lors des trois premières journées de L1 (54 minutes de jeu seulement de moyenne et trois remplaceme­nts) depuis son retour de prêt à Lille, le Portugais, chargé de faire oublier Silva côté droit, a enfin amené la percussion qui manquait cruellemen­t à ses prestation­s jusqu’alors, faisant passer les pauvres Doria et Hubocan pour des tracteurs. Idem pour Jorge qui, pas à pas, ajuste sur mesure son costume de latéral gauche titulaire.

Falcao : « Match après match »

Avec leur niveau respectif, l’intensité proposée que peu d’équipes contrecarr­ent et la fragilité de Lille, Nice ou Marseille, le PSG et l’ASM se dirigent-ils déjà vers une course à deux pour le titre ? Falcao, auteur face à l’OM de son 50e but avec l’ASM en 70 matches, réfute l’idée. « On a perdu des joueurs importants et j’espère qu’on n’en perdra pas d’autres. Ceux qui sont restés ont les mêmes ambitions que l’année dernière. On pense match après match, pas uniquement à Paris. » Une analyse lucide. En football tout va très vite. Un revers chez des Niçois revanchard­s, le 9 septembre dans le derby, remettrait déjà l’ASM sous pression.

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(Photo J.-F. Ottonello) Glik, Lemar, Falcao et consorts nagent en plein bonheur.

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