Un empoisonneur de chiens aux Mirandoles?
En mai dernier, les propriétaires de canidés des Mirandoles s’étaient alarmés du décès de la petite Belle et de l’intoxication de plusieurs de ses amis canins. Les chiens s’étaient, semble-t-il, laissés tenter par des appâts alléchants qui, disséminés dans la résidence et aux alentours, contenaient des pastilles suspectes. Le bouche-à-oreille produisant son effet, les résidents redoutaient de sortir leur ami à quatre pattes dans le quartier et ont alerté la police municipale. « Ce genre d’agissements, s’il est avéré est un délit que nous prenons très au sérieux, avaient alors répondu les forces de l’ordre, et nous allons faire le nécessaire. »
Substances suspectes
Récupérées, les saucisses incriminées et la dépouille de la petite victime avaient été envoyées au laboratoire vétérinaire départemental de Nice, qui a fait suivre certaines pièces au Pôle toxicologique vétérinaire de Lyon. Les conclusions démontrent qu’en effet deux substances suspectes ont été retrouvées dans les saucisses. Cependant, tout en affirmant que combinés, ces deux produits peuvent entraîner des hémorragies, le laboratoire précise : « les troubles décrits chez le chien sont peu concordants avec une exposition à l’une ou l’autre de ces substances. » En fait, les spécialistes ne peuvent affirmer que ce sont bien ces produits qui ont entraîné la mort de Belle, bien qu’il y ait de fortes présomptions. L’enquête de terrain et dans les pharmacies où « l’empoisonneur » aurait pu se fournir en fortes doses de médicaments menée par la police municipale n’a malheureusement rien donné. Mais, la police tient à préciser qu’« une atteinte volontaire à la vie d’un animal (fait de donner volontairement et sans nécessité la mort) est punie d’une peine d’amende de 1 500 euros et de 3 000 euros en cas de récidive. » Après contact avec les résidents, il s’avère que depuis le début des investigations, il n’y a pas eu de nouveaux incidents, ni de saucisses suspectes.