La semaine de Roselyne Bachelot
Un jeune homme de ans a été tué par balles dans la nuit de vendredi à hier dans la cité des Rosiers, dans les quartiers Nord de Marseille, indique La Provence. L’homme, visé par des tirs de calibre , n’était pas domicilié à Marseille et était en visite dans sa famille. Il était connu de la justice pour des faits de petite et moyenne délinquance, mais pas pour trafic de stupéfiants. Quinze personnes ont été blessées, dont deux grièvement, par un éclair qui s’est abattu hier vers heures sur un chapiteau au festival « Le Vieux Canal » d’Azerailles (Meurthe-et-Moselle). Une femme d’une soixantaine d’années et un homme de ans ont été hospitalisés. Deux enfants d’une dizaine d’années, choqués, ont été pris en charge par les secours. Face au président Macron, la seule opposition audible est bien celle de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Elle s’est réunie ce week-end à Marseille. Pour la campagne présidentielle, Mélenchon avait mis de l’eau dans son vin. Il avait avoué qu’il n’était plus, comme en , « le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas » .Ilne traitait plus Hollande de « menteur, fourbe et servile» ou les Suisses de filous. Le changement de ton à Marseille a été impressionnant : les ateliers de discussion ont été d’une violence remarquée contre les médias, n’hésitant pas à attaquer nommément certains journalistes. Jean-Luc Mélenchon a usé de métaphores sulfureuses indiquant qu’après le dynamitage du paysage politique il ne restait plus que la France Insoumise et le « chenil », entendez Emmanuel Macron. Il a conclu en appelant ses troupes à «déferler» sur Paris, un verbe utilisé pour qualifier la poussée des hordes barbares. Pour Jean-Luc Mélenchon, les mots sont toujours des armes au service des idées, c’est donc une stratégie de violence qu’il a dessinée.
L’entretien accordé par le président de la République à l’hebdomadaire Le Point est d’une qualité esthétique incontestable. Après Nicolas Sarkozy et François Hollande qui massacraient hardiment la syntaxe, les (!) pages de l’interview font montre d’une précision et parfois Une information judiciaire contre X du chef « d’enlèvement et séquestration d’un mineur de 15 ans» a été ouverte et deux juges désignés pour mener l’enquête sur la disparition de la petite Maëlys, alors que, sur le terrain, les recherches poursuivies depuis une semaine semblent atteindre leurs limites. Le procureur adjoint de Grenoble, Laurent Becuywe, a souligné hier que les gendarmes avaient depuis procédé à plus de deux cents auditions et à une quarantaine de perquisitions. « Les investigations sur le terrain sont arrivées presque au bout. Peut-être [sont-elles] déjà arrivées jusqu’au bout. »
Les deux suspects remis en liberté
Le magistrat est revenu sur la remise en liberté, la veille au soir, de deux personnes mises en garde à vue dans le cadre de cette affaire. Ces deux connaissances, 34 ans tous les deux, avaient été interpellés jeudi et vendredi. «[Elles] avaient des éléments sur lesquelles il fallait qu’elles s’expliquent [...]. Dans l’état, il a été décidé que ces éléments n’étaient pas des charges Le regard de Roselyne Bachelot sur l’actualité même d’une préciosité qui nous rappellent que la France est le pays du beau langage. La recherche de l’adhésion populaire et la pédagogie nécessaire ne sauraient conduire le responsable politique à la démagogie langagière. Truffé de citations et de références, le texte rappelle utilement l’armature idéologique, clairement libérale, qui a conduit Emmanuel Macron à la victoire. Il n’est pas de droite ET de gauche mais s’inscrit dans la tradition de la droite sociale qui a fondé la Ve République. Dont acte, il n’y a plus d’ambiguïté. L’intérêt se situe plutôt dans les saillances et dans les absences. Au chapitre des saillances, oser annoncer qu’il tourne la page de « trois décennies d’inefficacité » est une outrance regrettable et une contre-vérité factuelle qui ne peut que blesser et diviser. Soutenir implicitement que, de Michel Rocard à Manuel Valls en passant par Edouard Balladur et François Fillon, aucune réforme n’a été menée à bien fait preuve d’un mépris infondé. Pour les absences notables, j’en relève deux majeures. Emmanuel Macron fait l’impasse totale sur les paysans et l’aménagement des territoires. Sa France n’est pas celle «des riches» comme le dit indûment Jean-Luc Mélenchon, mais bien celle des conurbations où se concentrent certes les richesses, mais également les pauvretés et les exclusions. Il y a dans cet oubli des « oubliés » une impasse lourde de sens et de péril. Pas un mot non plus sur les réformes institutionnelles promises, telles la réduction permettant de les déférer devant le juge d’instruction. » Ces deux gardes à vue ont été levées avant l’expiration du délai légal de 48 heures, ce qui laisse la possibilité aux enquêteurs de réentendre les deux hommes le cas échéant. «Mon client nie tout à fait avoir participé en quoi que ce soit à cet enlèvement », avait assuré l’avocat du premier homme interpellé, Me Bernard Méraud. Cette connaissance du marié reconnaît
d’un tiers du nombre des députés, l’instillation d’une dose de proportionnelle ou la suppression du Conseil économique social et environnemental. Or le Président avait annoncé début juillet que tout serait bouclé sur ce sujet avant un an. Il est vrai qu’il est bien difficile pour une majorité de se faire hara-kiri dans l’allégresse… Toutefois, ne faisons pas la fine bouche, cet entretien est bien la feuille de route du quinquennat, la référence qu’utiliseront ses soutiens et ses adversaires. Le n° du Point est donc à garder dans vos dossiers !
Le suspense durait depuis deux mois et il était insoutenable. Nous n’avions pas vu cela depuis la sortie du dernier Harry Potter ou l’annonce de la saison de Game of Thrones. Nous connaissons enfin le texte des ordonnances qui réforment le code du travail. Entre ceux qui dénoncent une casse sociale et ceux qui critiquent une réformette, la vérité doit être entre les deux : un texte utile et prudent qui tangente sans la franchir la ligne rouge qui mène à l’explosion sociale. Au-delà du fond, l’analyse de la méthode utilisée est éclairante, tant elle est éloignée de toutes les recettes classiques. Premier ingrédient « macronien », la seule compétence d’un ministre technicien qui n’a aucun réseau médiatique et se moque du tiers comme du quart de faire sa propre publicité. Deuxième ingrédient, le secret absolu et pour cela faire régner la terreur : la première fuite a aussitôt fait l’objet d’une plainte de la ministre et les bavards sont rentrés dans leur trou. La technique du ballon toutefois « avoir eu des contacts plus particuliers que d’autres personnes, au cours de cette soirée, avec l’enfant », avait-il ajouté sans plus de précisions.
Pas de résultat pour la «battue citoyenne»
Cet homme, qui « habite chez ses parents », «vit de petits boulots et d’intérim» et est « actuellement en arrêt maladie» ,a «fourni un certain nombre d’explications qui paraissent a priori plausibles », selon l’avocat. Qui indique que son client a admis avoir nettoyé son véhicule au lendemain du mariage, mais pour une bonne raison : il avait convenu de le vendre quelques jours plus tard et l’acquéreur potentiel aurait confirmé ses dires. Entretemps, la disparition de la fillette continuait de susciter une vive émotion. Munies de gilets jaunes et de cartes topographiques, plusieurs centaines de personnes ont répondu hier à un appel lancé sur les réseaux sociaux et participé à une « battue citoyenne », sans résultat.
d’essai qui constituait à faire fuiter une hypothèse de travail pour tester son acceptabilité avait montré sa dangerosité en mettant l’opinion à feu et à sang. Troisième ingrédient: diviser pour régner. Auparavant, l’exercice convenu de la grand-messe sociale n’était qu’un stérile jeu de rôles où chacun jouait la surenchère pour exister. Cet été, les représentants des salariés et des entreprises, chacun à leur tour, ont travaillé avec les services de Muriel Pénicaud et avancé leurs pions. A bien y réfléchir, la révolution copernicienne avancée pompeusement par le président de la République ne réside pas tant dans les mesures mais bien dans le transfert institutionnel massif de compétences enregistré à cette occasion. Le débat sur la politique sociale se fait maintenant entre le gouvernement et les partenaires sociaux, sans intervention du Parlement réduit à un rôle d’enregistrement. Les syndicats ne s’y sont pas trompés et leur bienveillance n’est que la reconnaissance due à l’influence nouvellement acquise et que certains jugeront peut-être exorbitante. Vous avez dit: « Révolution » ?
La polémique s’est emballée et je ne compte plus les sollicitations qui m’enjoignent de m’exprimer sur la survenue massive de politiques dans les médias. Il convient d’abord de faire un point de contexte sur les deux révolutions massives que constituent les chaînes d’information en continu et la VOD, vidéo à la demande. La première ne peut plus se contenter de montrer à l’écran des journalistes,
fussent-ils de qualité, mais recrutent des personnalités qui, par leurs aspérités, accrochent le téléspectateur autrement vite rassasié par un fil purement informatif. Quant à la VOD, elle a soif de contenus et les fictions ont installé les politiques comme des héros romanesques, de House of Cards à Baron noir. Les patrons de chaînes – qui n’ont ni le goût ni la vocation à constituer un bureau de bienfaisance pour politiciens en détresse – ne s’y sont donc pas trompés et font appel aux politiques pour alimenter le débat et l’audience. Ceci établi, ne nous voilons pas la face, la question est clairement posée d’une éthique du comportement de part et d’autre, sauf à alimenter un procès en connivence nuisible à la démocratie. Le principe cardinal sur lequel il est hors de question de transiger est que le passage d’une rive à l’autre – journaliste devenu conseiller du prince ou politique devenu éditorialiste professionnel – est un Rubicon que l’on franchit sans retour possible. Le journalisme est une fonction trop noble et trop utile pour être instrumentalisée. Cela n’interdit pas d’exprimer des opinions, bien au contraire, mais elles ne sauraient être au service d’une quelconque boutique partisane, de façon même occulte. Chers lecteurs de Nice-Matin vous pouvez donc compter sur ma liberté, m’écrire pour m’exprimer votre désaccord ou votre assentiment, et être assurés que les très rares lettres d’injures ont été et seront salutairement jetées à la poubelle…