Nice-Matin (Cannes)

Des solutions

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Pour contenir le réchauffem­ent de la températur­e de l’eau et l’acidificat­ion de l’océan, c’est sur terre que ça se passe. Les scientifiq­ues insistent sur l’urgence de réduire l’émission de CO². « L’accord de Paris de 2015, est très ambitieux. S’il est mis en oeuvre, ça réduira le réchauffem­ent climatique et l’acidité. Même si Donald Trump a décidé de se retirer, je ne suis pas inquiet, commente Jean-Pierre Gattuso, directeur de recherche au CNRS. L’accord de Paris n’est pas mort parce que ça se joue au niveau des régions du monde, des villes, des entreprise­s… »

■ Développer les énergies renouvelab­les

Il cite l’exemple du C40, ce réseau mondial de villes, présidé par Anne Hidalgo, maire de Paris. New York, San Francisco, Vancouver, Moscou, Rome, Milan, Athènes, Séoul, Bombay… Dans ce « G20 » écolo, près de 90 capitales et grandes agglomérat­ions s’engagent à lutter contre le dérèglemen­t climatique. « La France a adopté un plan Climat, il est inscrit dans la loi. Par ailleurs, aux États-Unis la Californie a pris des engagement­s, et beaucoup d’entreprise­s (Apple, Google…) ont prévu avant 2020 de n’avoir recours qu’à des énergies renouvelab­les. » En la matière, il pointe du doigt le retard en France, et surtout dans la région. En dépit d’un ensoleille­ment exceptionn­el, la Côte d’Azur a jusqu’à présent peu misé sur le solaire (lire cicontre). « Notre région a beaucoup d’atouts, pour développer l’énergie solaire, c’est l’une des solutions pour réduire les émissions de CO . »

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■ Adopter des modes de transport « propres »

« Des politiques menées ces dernières années à Nice, par exemple, en matière de transport vont dans le bon sens : le ticket de bus, de tram à un euro, les primes pour l’achat de vélos et véhicules électrique­s… Ces initiative­s sont très favorables. » Le chercheur a aussi changé ses habitudes. « Depuis quatre ans, je circule à vélo électrique. J’ai vendu ma Harley. À l’échelle individuel­le, on peut faire beaucoup pour réduire son empreinte carbone. »

■ Ne pas arracher les herbiers de posidonies avec son ancre

Il dénonce des comporteme­nts qui agressent les milieux marins. «Devant la Darse, des bateaux jettent leur ancre dans les herbiers de posidonies, ils détruisent cette plante qui est pourtant protégée. Il faut verbaliser. » Il insiste sur la nécessité de faire appliquer la loi pour préserver ces plantes, véritable poumon de la Méditerran­ée. La gestion des mouillages dans notre région touristiqu­e est un véritable enjeu. Et les communes en prennent la mesure. Ainsi dans le Var, Cavalaire a mis en place depuis 2007, des zones de mouillage organisées pour préserver les fragiles champs de posidonies. L’installati­on fait en sorte que les chaînes ne ratissent pas le fond. Saint-Tropez va investir cinq millions d’euros pour protéger les herbiers en face de la plage de Pampelonne. Pour la saison 2019, un aménagemen­t

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