Investissement : les tendances du moment
Focus Profitant de résultats globalement positifs au premier semestre, les professionnels de la promotion envisagent une fin d’année 2017 tout aussi dynamique
Selon le dernier rapport statistique conduit pour le compte du Ministère de la transition écologique et solidaire, de juillet 2016 à juin 2017, 474 100 logements (en données brutes cumulées sur douze mois), ont été autorisés à la construction (soit une augmentation de 13,2 %). De plus, sur la même période, 397 700 logements ont été mis en chantier (14,7 %). En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’évolution s’estime à 43 900 logements autorisés dans l’ensemble, dont 13 900 logements individuels (+9,9 %) et 37 500 commencés, dont 11 200 individuels (+25,4 %). Si cette tendance traduit la bonne santé générale du marché, la Fédération des professionnels de l’immobilier (FPI) rappelle que des signes de tension sont toujours présents : « le ralentissement observé sur le rythme des mises en vente et le volume de l’offre de logement, ne sont pas négligeables ».
Se lancer avant fin décembre
Certains marchés proposent toujours de belles opportunités. C’est notamment le cas des résidences de services seniors, dont l’acquisition vous permet d’avoir accès à la réduction d’impôts Censi-Bouvard. Selon une récente étude de la société internationale CBRE (conseil en immobilier) : « ce secteur bénéficie à plein de l’engouement actuel des investisseurs pour l’immobilier de diversification ». Encore considéré comme un marché de niche en France, il représente pourtant de sérieux avantages : avec « la dynamique démographique positive des seniors (lié à l’avenir des différents régimes de retraite), des fondamentaux immobiliers très proches du résidentiel (à la différence des résidences médicalisées) qui lui permettent, en cas de cessation d’activité, d’être reconvertis en logements résidentiels classiques, les investisseurs s’y sentent plus sereins » souligne la CBRE. Ce dernier ajoute que leur nombre devrait d’ailleurs progresser d’ici fin 2018, puisque selon une étude Xerfi, 130 opérations devraient être achevées et livrées. Cependant, en cas d’investissement, il faut veiller à se prévaloir d’une défaillance de l’exploitant, car si les taux de rendement sont attractifs (4,80 % dans les métropoles régionales selon la CBRE), le risque existe.
Différentes alternatives
De plus en plus populaires auprès des particuliers, les SCPI et OPCI représentent une approche tout aussi rentable pour les ménages investisseurs. Selon une récente étude établie par l’Association française des sociétés de placement immobilier et l’Institut de l’épargne immobilière et foncière, au cours du premier semestre 2017, les SCPI ont collecté un total de 3,8 milliards d’euros (soit +56 % par rapport au premier semestre 2016), alors que pour les OCPI « grand public », on atteint les 2,7 milliards d’euros, contre 1,99 milliard d’euros sur le premier semestre 2016. Dans les deux cas, l’étude prévoit une croissance d’autant plus significative du volume global pour 2017, qui devrait être comprise entre 8,5 et 8,7 milliards d’euros pour les SCPI et plus de 5,5 milliards pour les OPCI « grand public ». Rappelons qu’investir dans l’immobilier en souscrivant des parts de sociétés civiles de placement immobilier permet d’accéder à des marchés spécifiques (bureaux, commerces, entrepôts, locaux d’activités et logements), avec une répartition des risques, une stabilité des locataires et une liberté de gestion, puisque celle-ci revient à une société spécialisée et agréée par l’Autorité des marchés financiers (AMF). Les Organismes de placement collectif en immobilier « grand public », quant à eux, tous aussi régulés, mêlent actifs immobiliers et financiers. •