L’opéra de Nice mise sur des ouvrages “populaires”
Avec la Norma, Nabucco, Roméo et Juliette, Les Noces de Figaro et l’Elixir d’amour, la belle hausse de fréquentation enregistrée la saison dernière devrait se poursuivre en 2017-2018
L’opéra de Nice a le sourire. Tout va bien côté chant et côté chiffres. Il a connu, cette saison, une augmentation de 900 à 1200 de ses abonnés par rapport à la saison précédente. Le nombre de places vendues à l’unité a augmenté de 20 %. Comme l’a fait remarquer André Chauvet, élu chargé de la musique au conseil municipal niçois, lors de la conférence de presse de présentation de la saison 2017-2018 (1), la dernière soirée de la précédente programmation – en l’occurrence la représentation de Rigoletto – a été symbolique du succès de la saison : les mille soixante-treize places de la salle étaient toutes occupées. Pour sa première année, le directeur général Eric Chevalier a rempli sa mission qui était d’augmenter le public. Il peut être satisfait. La clé ? Une recette basique : programmer cinq ouvrages issus du Top 10 des opéras célèbres (La Flûte enchantée, Carmen, Tosca, Rigoletto, Eugène Onéguine).
Toujours tabler sur le Top
Du coup, pour cette nouvelle saison, il programme les cinq autres opéras du Top 10 : l’Elixir d’amour de Donizetti, Les Noces de Figaro de Mozart, la Norma de Bellini (avec son célèbre air de Casta diva), Roméo et Juliette de Gounod et Nabucco de Verdi (avec son fameux Choeur des esclaves). Et, en prélude à la saison – ou en apéritif au festin – deux opérettes : la Belle Hélène (23 et 24 septembre) et Violettes impé- riales (28 et 29 octobre). Côté danse, même satisfaction affichée par le directeur du bal- let, Eric Vu-An. Les sept représentations de son Don Quichotte ont ont fait le plein à 90 %. Les tournées en France et en Italie ont connu des succès. Cette saison, place à la légendaire Sylphide et son beau tournoiement de tutus blancs pour les fêtes de Noël. De son côté, le Philharmonique de Nice a accueilli son nouveau directeur, le hongrois Gyorgy Rath. La saison qui s’ouvre sera celle des 70 ans de l’orchestre niçois. Pour célébrer cet anniversaire, deux oeuvres ont été commandées : à un compositeur niçois, Georges Gondard et à un suédois, Martin Romberg. Elles seront créées lors du concert du 29 septembre. Deux stars parmi les solistes de la saison : le violoncelliste Enrico Dindo et le violoniste Julian Rachlin. Les concerts « familiaux » du dimanche matin seront maintenus, ainsi que les concerts de musique moderne du musée Chagall. Une série de concerts de musique sacrée sera donnée dans les églises Notre-Dame et des Dominicains.
Beethoven, nouvelle gourmandise dominicale
Une nouveauté : une série de concerts du dimanche après-midi consacrés à Beethoven. Pourquoi Beethoven ? Parce que le monde entier célébrera en 2020 le deux cent cinquantième anniversaire de la naissance du compositeur. La célébration, à Nice, s’étalera sur trois saisons. Ce faisant, Nice prend trois ans d’avance sur le reste du monde ! Cela méritait d’être noté…