Ouragan : “Le bilan sera dur et cruel”
L’ouragan a ravagé les îles de St-Barthélemy et St-Martin en provoquant des dégats considérables. Emmanuel Macron a déclaré que « le bilan sera dur et cruel ». Deux morts sont à déplorer
L’ouragan Irma, d’une intensité sans précédent sur l’Atlantique, a d’ores et déjà causé, après son passage à Barbuda, des dégâts matériels importants sur les îles françaises Saint-Barthélemy et Saint-Martin, où le gouvernement français envoie des renforts.
« Deux morts et deux blessés graves »
La ministre del’Outre-mer Annick Girardin a annoncé un bilan provisoire de deux morts et deux blessés graves, avant de partir en Guadeloupe, hier soir, avec des renforts humains et matériels, pour mesurer la situation dans les Iles du Nord, frappées de plein fouet. Selon Météo-France, le cyclone s’éloignait et « se dirigeait, hier soir, vers les îles Vierges. » L’oeil du cyclone, d’environ 50 km de diamètre, est resté environ 1 h 30 sur Saint-Barthélemy avant d’atteindre Saint-Martin. Les deux îles ont été placées dans la nuit en alerte violette, avec confinement des populations. « Les dégâts matériels sont déjà importants » a déclaré Annick Girardin, évoquant des toitures arrachées, notamment à la préfecture de Saint-Martin, et des inondations. Le Président Macron accompagné du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur lors d’un point presse a déclaré : «Il est trop tôt pour faire un bilan chiffré. Je peux d’ores et déjà vous dire que ce bilan sera dur et cruel » A Saint-Martin, « quatre bâtiments, qui étaient les plus solides, ont été détruits donc cela veut dire que, vraisemblablement, les bâtiments qui étaient plus rustiques sont partiellement ou totalement détruits », a averti le ministre français de l’Intérieur, Gérard Collomb. Dans la partie néerlandaise de Saint-Martin, les dégâts sont « énormes » mais « il n’est pas encore possible de s’en faire une idée », a déclaré à la presse le ministre de l’Intérieur des Pays-Bas Ronald Plasterk. Deux numéros d’informations ont été communiqués au public français. Facebook a activé la fonction « Safety Check », qui permet de se signaler en sécurité après un événement dramatique. La Croix Rouge française a lancé un appel aux dons et envoyé des renforts. Météo-France a relevé que la mer avait « déferlé avec une extrême violence » sur les rivages, avec une « submersion majeure des parties basses du littoral ».
Des sauveteurs varois sur place
Paris a activé la cellule interministérielle de crise. Une soixantaine de professionnels de l’UIISC7 de Brignoles avaient été envoyés en renfort en amont. Le détachement brignolais n’a pas été impacté par le cyclone. « Les équipes sont sur place, a précisé le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb. Deux équipes supplémentaires vont venir du continent, une autre va venir de la Guadeloupe », où la vigilance cyclone a été levée, et qui va servir de « hub logistique».
« La maison tremble »
« Les vents s’intensifient, la maison tremble », a raconté Bruno, 57 ans, joint à Saint-Barth au début de l’ouragan. Un journaliste de la radio RCI international, dans un hôtel de Marigot à Saint-Martin, a relaté sur Facebook qu’un côté de l’hôtel avait « littéralement explosé, la toiture également, j’espère que cette porte va tenir ». Partout, écoles et administrations avaient été fermées, les populations du littoral en partie évacuées. Mais Annick Girardin a exprimé « l’inquiétude » gouvernementale après qu’environ 7 000 personnes ont refusé de se mettre «à», malgré « l’ordre » de la préfecture aux personnes habitant au plus près de la mer, dans des zones inondables ou soumises à la houle marine, de se réfugier en lieu sûr.